C'est une réalité dans le monde entier, de plus en plus de salariés – 8 sur 10 en moyenne y seraient favorables - souhaiteraient pratiquer le télétravail. Mais ces mêmes salariés craignent de perdre la confiance de leur patron…
Au niveau européen, une majorité de salariés – de 6 à 7 sur 10 selon les pays - souhaitent pratiquer le télétravail, qui bénéficie d'une image favorable. En France, 59 % des salariés aspirent au télétravail, 63 % chez les franciliens, et même 71 % chez les cadres.
Pourtant, le télétravail est encore trop peu répandu en France. Malgrès cela, de plus en plus de salariés aspirent à bénéficier du télétravail. Il y a d'ailleurs, c'est assez rare pour être évoqué, un point dans les plans pour l'emploi du gouvernement qui fait quasi l'unanimité avec 81 % de favorables, le « Plan national de déploiement du télétravail ».
Equilibres et écologie
Pour le gouvernement, le télétravail répond à plusieurs objectifs : favoriser la présence d’actifs dans les territoires ruraux, réduire la pollution de l’air et de l’empreinte carbone. Pour les Français, le télétravail est synonyme :
- 48 % - Equilibre vie privée / vie professionnelle
- 46 % - Réduction des temps de transport perdus
- 36 % - Economies sur les trajets et la nourriture
En moyenne, et ce chiffre est commun à toute l'Europe, les salariés aspirent à pratiquer le télétravail deux jours par semaine. Cela se traduit en France par 31 % des salariés qui souhaiteraient télétravailler plusieurs jours par semaine, et 28 % un jour de temps en temps.
Les freins au télétravail
L'aspiration au télétravail est forte, mais la France est en retard dans cette pratique par rapport à nos homologues européens. Des freins subsistent, et tous ne sont pas imputables à l'entreprise. En particulier :
- 52 % des salariés pointent le manque de confiance des patrons vis à vis d'eux. Soit « le manque de confiance globale à l’égard des salariés dès lors que l’entreprise ne peut pas vérifier heure par heure à quoi ils consacrent leur travail ».
- 38 % déplorent « l’impossibilité matérielle de ces entreprises à permettre le télétravail de par la nature de leur métier ».
- 28 % regrettent « le refus de principe du management d’accepter le télétravail » et pointent ainsi leur hiérarchie et l'incapacité de celle-ci à « appréhender les bénéfices et enjeux du télétravail tant au niveau économique, sociétal qu’écologique ».
Dans un prochain article, nous évoquerons la vision du télétravail par les DRH.
Source : Sondage Syntec Numérique mars 2015 par Odoxa
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