Plus qu’un besoin primaire, la faim est un élément moteur. En témoigne l’adoration générale pour la “fast-food », énorme succès depuis son importation américaine dans les années 60-70. La faim a toujours motivé les individus, à tel point que même le tout premier achat en ligne a été de la nourriture. En effet, 2024 marquera le 30ème anniversaire du jour où un homme s'est connecté à "PizzaNet" sur PizzaHut.com, et a effectué le premier achat en ligne au monde : une grande pizza pepperoni, champignons, supplément fromage. Au regard de cela, il est assez surprenant qu'il ait fallu attendre cinq ans après cela pour être en mesure d’acheter des billets de cinéma sur téléphone portable. Une solution de paiement numérique introduite par le pionnier norvégien de la téléphonie cellulaire, Ericsson. Mais à partir de ce moment-là, les choses ont évolué de plus en plus vite. Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer notre vie quotidienne sans services financiers parfaitement intégrés.  

Popularité croissante de la finance embarquée auprès des consommateurs

De nos jours, certains services financiers intégrés sont devenus si courants qu'ils font partie intégrante de notre quotidien. Selon une enquête réalisée en novembre 2021 pour "E-Commerce in Europe", 32 % des Français interrogés ont déclaré que PayPal (ou des options de paiement similaires) était leur méthode préférée pour régler un achat en ligne. Une analyse récente de Statista montre à quel point les paiements mobiles endpoint de vente (POS) sont devenus la norme ces dernières années. On estime en effet que la valeur des transactions atteindra 507,60 milliards d'euros fin 2023 et qu’elle devrait connaître un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 17,40 % entre 2023 et 2027. Cela conduira à un montant total projeté de 943,80 milliards d'euros d'ici 2027.

Toutefois, l'utilisation des services financiers numériques ne se limite pas aux méthodes de paiement. Dans tous les domaines, la finance embarquée prend le pas sur les offres traditionnelles. Et les Français en ont conscience : lorsqu'on leur demande le meilleur moyen de traiter les problématiques bancaires, 6 Français sur 10 répondent que c’est en ligne que tout se passe.  

La formule du succès : intégration et confiance

Bien sûr, la numérisation se poursuivra et le comportement des utilisateurs continuera à s'adapter et d’évoluer selon les problématiques contemporaines. Mais les services financiers ont besoin de facteurs supplémentaires pour pouvoir faire écho aux besoins des clients sur le long terme.

En tête de liste de ces facteurs se trouve la confiance dans le fournisseur concerné. Et cela même si la marque choisie n'exploite que l'application ou le site web pour ses produits de base et travaille avec un fournisseur de services bancaires tiers. Des études menées sur les services financiers intégrés dans l'industrie de la mobilité ont par ailleurs abouti aux principaux résultats suivants :

Plus les personnes interrogées évaluent la sécurité et la fiabilité, plus elles sont disposées à utiliser un produit financier de cette marque. Sur les quatre marchés étudiés (Allemagne, France, Italie, Espagne), le taux d'acceptation a toujours été largement supérieur à 30 %.

Il est clair que les demandes et traitement dans les agences bancaires sont en baisse et cela dans toute l’Europe. Nous en sommes qu’aux premiers balbutiements, et c’est pour cela que les fintechs qui se spécialisent dans les solutions de finance embarquée semblent avoir une autoroute devant elle.

Cependant, pour mener à bien sa stratégie de développement, un deuxième facteur est à prendre en compte : la bonne intégration de ladite solution.

En effet, c’est ce qui fait toute la différence, et ce qui donne envie aux utilisateurs de privilégier une solution plutôt qu’une autre, et cela même si les méthodes d'achat immédiat et de paiement numérique sont des applications standard internalisées.  

En route vers une ère sans argent liquide mais centrée sur l’épargne et la sécurité !

Le secteur financier dans sa globalité est en pleine révolution. L'essor des méthodes de paiement sans numéraire et sans carte a été prépondérant parmi les types de services financiers intégrés actuellement utilisés par les consommateurs. Les cartes de débit sont utilisées par une forte proportion de personnes partout en Europe et sont, avec un taux d'utilisation des Français de 58 %, l'outil financier préféré.

Il n'aura échappé à personne que les taux des livrets pour les épargnants sont en hausse depuis le début de l'année 2023 (notamment avec le célèbre livret A) et cela devrait se poursuivre en 2024. Les comptes d'épargne figurent donc en bonne place sur la liste des utilisations prévues des comptes bancaires numériques. Bien entendu, avec l'essor des assureurs en ligne, l'achat d'une assurance est devenu beaucoup plus pratique pour les clients. Aujourd'hui, il est plus facile que jamais d'obtenir la meilleure couverture d'assurance possible aux meilleures conditions. Comme le montre l'exemple de Clark, qui s'est hissé en très peu de temps au rang de licorne grâce à son modèle alternatif. Si les déclarations des personnes interrogées sont interprétées comme une volonté de passer à des offres d'assurance numériques, les assureurs se doivent d’être très attentifs.

Il est plus que certain que les partenariats avec les fintechs vont créer de nouvelles opportunités, pour les assureurs mais aussi pour les banques ou encore pour les entreprises souhaitant développer la finance embarquée. Elles permettront à tous ces acteurs d’enfin s’affranchir des problématiques administratives tout en apportant une transparence totale.

De plus, avec toutes ces avancées technologiques, les services bancaires, les paiements en ligne, les prêts, l’assurance et autres seront, il est certain, bientôt regroupé sur n’importe quel smartphone permettant une flexibilité optimale.

Nous sommes aujourd’hui à l’ère du digital et à l’intégration des services financiers dans notre quotidien. Nous pouvons même dire que la finance numérique, c'était hier, la finance mobile, c'est aujourd'hui.

Par Jean-François Guillaumin, Country Manager France chez Solaris Group