Le moral ne semble pas au beau fixe parmi les chefs d’entreprise, selon une étude d’Enterprise Strategy Group (ESG) commandée par Foxit. Ainsi, 61 % d’entre eux s’attendent à une récession économique en 2023. Les premiers craquements du système financier n’est pas pour les rassurer avec la faillite de la banque californienne SVB, la plongée du Crédit Suisse et de la Deutsche Bank. « Face à une inflation élevée, au ralentissement de l’économie et aux risques de licenciements, les entreprises se doivent de passer les dépenses au crible et de justifier le moindre achat », commente DeeDee Kato, VP Corporate Marketing de Foxit.
Les secteurs de l'industrie manufacturière soit 63 % des répondants et de la technologie (51 %) sont en tête des domaines d’activité les plus impactés par la conjoncture économique actuelle. Les secteurs de la santé (30 %) et de la technologie (34 %) sont plus enclins à anticiper une récession très grave, tandis que ceux des secteurs de la construction et de l'ingénierie prévoient une récession plus modérée pour près d’un tiers du panel.
Les chiffres de l’étude confirment ces prévisions pessimistes avec 83 % des participants à l’enquête indiquant que la récente montée des taux d’intérêt a entraîné des coupes dans leurs plans d’investissement et de croissance.
Alors que la remise en cause des monopoles des grands éditeurs de logiciels très structurants tels que les ERP Oracle, SAP et autres semblait contenue, l’enquête du cabinet ESG semble montrer un ressentiment croissant des entreprises, accentué par la récession qu’ils anticipent. Pour preuve, le chiffre de 70 % des répondants estimant que les éditeurs historiques bénéficient d’une position de monopole sur le marché, leur permettant de surfacturer leurs logiciels à leurs clients. Cependant, il est très difficile pour les grands comptes de remplacer une suite de logiciels devenue la colonne vertébrale de leur activité. La transition vers d’autres solutions logicielles est plus facile pour les PME et ETI.
Eviter les licenciements en réduisant les coûts pour préserver la rentabilité
En cause également pour 71 % des interrogés qui jugent poussif le rythme d’innovation des logiciels de productivité classiques, par rapport à des éditeurs concurrents. A la date de l’étude effectuée en novembre 2022, 83 % des participants à l’enquête indiquaient que la récente montée des taux d’intérêt avait déjà entraîné des coupes dans leurs plans d’investissement et de croissance. Depuis, la situation s’est aggravée. Plus d’un tiers(38 %) des participants à l’étude s’attendaient à devoir licencier des collaborateurs. Plus précisément, les dirigeants prévoyaient qu’en moyenne, environ 40 % de leur personnel serait touché.
Pour pallier les difficultés, près du trois-quarts (74 %) des répondants envisagent des solutions simples à utiliser, aux fonctionnalités équivalentes, en remplacement de leurs logiciels actuels. Le graal serait la réalisation d’économies notables en termes de support informatique, d’amélioration de la sécurité à coût raisonnable et d’accroissement des gains de productivité et d’expérience utilisateur. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres dans tous ces domaines.