Moderniser les RH est devenu un enjeu majeur. Les Systèmes d’Informations des Ressources Humaines (SIRH) marquent de leur empreinte l’exercice de la fonction ressources humaines depuis des décennies.
A la puissance de leurs mémoires et à leur capacité de calcul, qui permettent d’automatiser les tâches administratives, se sont ajoutées récemment la démultiplication des terminaux et la sophistication des outils d’aide à la décision, qui ouvrent leurs usages à l’ensemble des collaborateurs, exécutants comme décideurs.
Mais de nombreuses entreprises ont une adoption partielle, voire absente de leur outil. Selon les répondants, la moyenne de l’adoption/appropriation du SIRH par les utilisateurs est de 3/5.
Menée auprès de 85 professionnels RH et SIRH d’entreprises de toutes tailles, cette enquête a servi à cadrer le sujet et à dégager les grandes lignes, notamment en matière de domaine de fonctionnalité́.
Principal résultat du baromètre de Shortways (une plateforme d’adoption digitale) : une adoption encore peu maitrisée du SIRH. La majorité (92 %) des répondants estiment que si l’adoption n’est pas bonne, le niveau de satisfaction des employés est impacté.
Un impact sur la qualité
La même proportion (91 %) s’entend pour dire que l’impact se trouve sur le niveau de satisfaction des managers. Et 79 % du panel pense que si l’adoption/appropriation n’est pas bonne, elle aura un impact sur la qualité́ des données dans le SIRH. Ce baromètre révèle les domaines comportant une difficulté́ d’adoption particulière : la Gestion des Temps et des Activités (31 %), les entretiens annuels et objectifs (25 %), la formation (22 %), ou encore l’administratif/Core RH (21 %). Selon cette étude, la formation permet aux utilisateurs de mieux appréhender leur nouvel outil de travail. Dans l’idéal, elle est préparée et lancée en amont du déploiement de l’outil dans l’ensemble de l’entreprise. L’enquête met en évidence que la formation utilisateurs était mobilisée par les entreprises sous toutes ses formes : Mais la moitié (57 %) des répondants trouvent leur formation pas du tout ou moyennement efficace :Quatre compétences complémentaires
Ce baromètre rappelle que l’adoption du SIRH en entreprise, tous domaines RH confondus, dépend de trois facteurs. Premièrement, la question de l’adoption doit être prise au sérieux, traitée en amont du projet, puis tout au long de la vie du SIRH.Ensuite, les projets SIRH requièrent quatre compétences complémentaires : métier RH, métier SI, gestion de projet et changement, sachant que ces quatre compétences sont régulées par les instances de gouvernance du projet.
Enfin, les donneurs d’ordre RH se portent garants de la qualité́ de la coopération des différentes parties prenantes et de leur mobilisation en faveur de la réussite du projet.