70 % des applications d'entreprise restent déconnectées les unes des autres. Pour y remédier, les organisations se tournent vers les outils d'intégration d'applications d'entreprise (EAI).

Alors que les organisations utilisent en moyenne plus de 1000 applications, la grande majorité (70 %) d'entre elles restent déconnectées les unes des autres. Plus d’un tiers
(36 %) des personnes interrogées déclarent que l'intégration d'applications et de données cloisonnées constitue leur plus grand défi en matière de transformation numérique.

Ce problème d’intégration est d'autant plus important pour les organisations que le nombre d'applications métier a augmenté de 10 %, rien que pour l'année dernière.

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Seuls 29 % de ces applications sont actuellement intégrées, créant des silos de données, une augmentation des coûts, des freins à la productivité et des expériences déconnectées.

Or, le surcout de cette faible intégration est astronomique. Il s’élèverait en moyenne
à 9,5 millions de dollars par an. Un chiffre choc issu du Connectivity Benchmark 2023
de MuleSoft.

RPA

Son rapport met en lumière les défis et opportunités rencontrés par les entreprises dans le cadre de leur transformation numérique.

Celles-ci investissent plus que jamais dans des technologies intelligentes pour faire face à l’incertitude économique actuelle. Ainsi, un tiers des organisations ont prévu d’investir dans l’automatisation des processus par la robotique (RPA) pour bénéficier d’une croissance efficace.

Pour remédier à cette très forte déconnexion, les organisations se tournent aussi vers les outils d'intégration d'applications d'entreprise (EAI). Selon MuleSoft, ils ont un grand avantage : ces logiciels d'EAI gèrent l'intégration du système afin de rationaliser la collecte et l'échange de données entre le front et le back-office.

Il y a urgence car les défis liés à l’intégration ralentissent les efforts de digitalisation des entreprises. Bien que les projets de transformation soient bien avancés, 80 % des répondants voient leurs efforts ralentis par des problématiques d’intégration.

Le prix des intégrations personnalisées augmente. À l’heure où les budgets informatiques sont de plus en plus surveillés, les intégrations personnalisées ont un coût toujours plus élevé. Au cours des 12 derniers mois, les organisations ont dépensé en moyenne 4,7 millions de dollars dans de telles tâches, contre 3,7 millions l’année dernière.

Besoin simultané d’intégration et d’automatisation

Les organisations cherchent aujourd’hui à mieux maîtriser le numérique et leurs dépenses. Pour y parvenir, presque toutes les entreprises (99 %) utilisent des API pour intégrer leurs applications et données, et créer des expériences clients optimales.

Cette étude constate que 68 % des organisations en avance dans leurs processus de digitalisation disposent d’une stratégie mature pour permettre aux employés d’intégrer leurs applications et sources de données en toute simplicité à l’aide d’API, prouvant que les outils low-code permettent de gagner en agilité.

Les API génèrent plus de revenus que jamais tandis que les stratégies d’intégration par les API pilotées par la direction se multiplient : en moyenne, les organisations génèrent 38 % de leurs revenus à l’aide d’API, contre 35 % l’année dernière. Par ailleurs, 75 % des organisations ont adopté une stratégie d’intégration des API descendante.

Face à la demande croissante, les équipes informatiques se tournent de plus en plus vers l'automatisation pour trouver des solutions d'efficacité et de productivité à l'échelle de leur organisation. La RPA fait ainsi l’objet d’une adoption rapide, récoltant les investissements de 33 % des organisations.

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Ce rapport note aussi un besoin simultané d’intégration et d’automatisation : 92 % des organisations affirment qu’au moins un de leurs départements accuse des lacunes en matière d’intégration et d’automatisation.

Les développeurs (72 %), équipes de production (65 %) et administrateurs chargés des applications (49 %) sont les équipes les plus susceptibles de se voir confier la responsabilité de l’automatisation des processus métiers.

Enfin, l’automatisation s’impose au sein des métiers non techniques. Les équipes chargées de la data science (64 %), des produits (62 %), de la business analytics (61 %), du service client (58 %), des finances (57 %) du marketing (56 %), de l’ingénierie (56 %) et des RH (52 %) soulignent leurs besoins en automatisation au sein de leurs départements.