Améliorer l’expérience collaborateur devient une priorité déterminante pour les entreprises en 2023 et constitue le cœur des grandes tendances qui impacteront le monde du travail dans les prochains mois selon ADP (Automatic Data Processing), spécialisé dans les solutions de gestion des ressources humaines.
Le nombre record de démissions et les difficultés de recrutement obligent les entreprises à repenser la manière de concevoir les emplois autour de ce que les travailleurs aiment réaliser.
Le salaire avant tout
« Il faut ainsi faire en sorte que les collaborateurs affectionnent au moins une tâche par jour. Si chacun d’entre eux se concentre sur ce qu’il aime faire, il sera plus performant et engagé dans l’entreprise », estiment les auteurs du rapport d’ADP.Selon son enquête intitulée « People at Work 2022 : l'étude Workforce View » (32 924 actifs interrogés dans 17 pays), 64 % des salariés français (+ 4 points par rapport à 2019) souhaiteraient bénéficier d’une plus grande flexibilité dans l’organisation de leurs horaires de travail, avec la possibilité de les condenser sur une semaine de 4 jours.
Étonnamment, les salariés sont optimistes lorsqu'on leur demande comment ils se sentent au travail. Parmi eux, 9 sur 10 (90 %) déclarent être satisfaits de leur poste actuel, même si la situation pourrait quand même être meilleure.
Mais les attentes sont grandes en matière d'augmentations salariales, avec plus de
6 travailleurs sur 10 (61 %) qui en prévoient une dans l'année et 3/4 (76 %) préparés à en demander une s'ils estiment la mériter.
Mais plus de la moitié (52 %) d'entre eux affirment qu'ils accepteraient une baisse de salaire si elle garantissait un passage en télétravail exclusif, par exemple, ou si cela leur permettait de partager leur temps entre leur domicile et le lieu de travail.
Trop de stress
Le salaire est perçu comme étant le facteur le plus important d'un poste et 2/3 des travailleurs (65 %) souhaiteraient travailler plus pour gagner plus. Cependant, le stress au travail a atteint des niveaux préoccupants et concerne67 % des travailleurs au moins une fois par semaine, contre 62 %avant la pandémie. Parmi eux,1 sur 7 (15 %) ressent du stress tous les jours.Cette étude note aussi qu’obliger les salariés à retourner sur leur lieu de travail à temps plein sans que cela ne soit nécessaire pourrait être contre-productif : 2/3 (64 %) songeraient à rechercher un nouveau poste si cela se produisait !
Presque la moitié des travailleurs (46 %) pensent que le télétravail a facilité leur vie en tant que parent qui travaille, même si 1/4 (25 %) affirment qu'il l'a rendue plus difficile, certains ressentant de la solitude.
Malgré tout, la quantité d'heures supplémentaires non rémunérées réalisées est inquiétante. Les télétravailleurs donnent à leurs employeurs l'équivalent de 8,7 heures supplémentaires de « temps libre » en moyenne chaque semaine, en plus de leurs heures de travail rémunérées normales, comparé à la moyenne de 6,5 heures de ceux qui travaillent sur site.