Au cours des dix derniers mois, l’IA a connu une avancée fulgurante dans la conscience collective. La large disponibilité de nouveaux outils avancés d’IA générative a fait entrer la technologie dans le courant dominant, incitant de nombreuses organisations à réfléchir à la place de l’IA dans leurs feuilles de route existantes en matière de transformation numérique et introduisant toute une série de nouvelles préoccupations. Ce rythme de développement est à la fois un défi et une opportunité pour les responsables informatiques. Bien que 97 % des personnes interrogées connaissent l’IA, beaucoup n’ont pas d’expérience directe de l’utilisation des dernières applications d’IA.
L’adoption de l’intelligence artificielle par les entreprises est le résultat d’une déflagration subite provoquée par la sortie de ChatGPT et du mouvement qu’elle a enclenché. Selon une étude menée par AMD auprès de 2 500 décideurs informatiques aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et au Japon, plus de deux tiers des dirigeants interrogés estiment que la technologie basée sur l’IA rendra les modèles de travail et les employés plus efficaces. En outre, 70 % des répondants pensent que l’IA améliorera l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
En pratique, l’IA peut aider à automatiser certaines tâches répétitives et chronophages, permettant ainsi aux employés de se concentrer sur des tâches plus importantes. Par exemple, l’IA peut aider à trier les courriels et à répondre aux demandes de renseignements courantes, ce qui permet aux employés de se concentrer sur des tâches plus complexes et plus créatives.
Une petite moitié n’est pas encore prête pour l’IA
Toutefois, entre les projections sur les bienfaits de l’IA au travail et l’état de préparation des entreprises pour la déployer, l’écart reste important. Près de la moitié (46 %) des responsables informatiques interrogés déclarent que leur entreprise n’est pas prête à mettre en œuvre l’IA. Seuls 19 % affirment que leur organisation donnera la priorité à l’IA au cours de l’année à venir. Une manière de signifier qu’elle n’est qu’un chantier parmi d’autres, et qu’elle n’est pas prioritaire. Parmi les répondants qui projettent de déployer la pile technologique de l’IA, ceux qui l’ont mise dans leurs plans stratégiques pour les prochaines années, 44 % prévoient entre un et cinq ans.La bonne nouvelle, selon l’étude, est que les petites entreprises semblent plus volontaristes que d’habitude. Elles « sont plus susceptibles d’agir rapidement ». La sensibilisation à l’adoption de la pile technologique de l’IA fait son chemin : 75 % des répondants estiment que le fait de ne pas investir dans l’IA constitue un risque plus important si leur entreprise est distancée par le reste de leur secteur. En outre, parmi les personnes interrogées qui déclarent avoir déjà donné la priorité à l’IA, près de 90 % constatent une amélioration des résultats.
L’IA évolue rapidement, autant s’y préparer dès maintenant
L’étude révèle également que les entreprises qui investissent dans l’IA constatent déjà des « améliorations significatives ». Près de 90 % des entreprises qui ont déjà intégré l’IA dans leur stratégie ont vu des résultats positifs. Cependant, malgré ces avantages, les dirigeants interrogés ont également exprimé des préoccupations quant aux risques liés à l’IA, notamment en matière de sécurité et de gouvernance.Pour les rédacteurs du rapport, les entreprises doivent d’ores et déjà commencer à se préparer à l’adoption de solutions alimentées par l’IA, sans que cela nécessite la mobilisation de lourds investissements et de personnel. Elles peuvent commencer par expérimenter les dernières applications de traitement du langage naturel et investir dans des programmes de formation pour améliorer les compétences de leurs employés. Il est important pour les organisations de prendre en compte les risques de sécurité associés à l’IA et de veiller à ce que leurs politiques de gouvernance soient à jour. Enfin, les organisations doivent être conscientes que l’IA évolue plus rapidement qu’elles ne peuvent la gérer, et que celles qui hésitent risquent de manquer de grandes opportunités.