Les salariés sont frustrés à l’égard des technologies utilisées sur leur lieu de travail. Cette situation nuit à la productivité et à la santé mentale et empêche les entreprises de maintenir en poste des profils qualifiés.
La techno, ça ne sert à rien… si elle ne permet pas de répondre aux besoins des salariés ! Combien d’entreprises décident de déployer des solutions sans avoir obtenu auparavant le « feu vert » de ceux qui les utiliseront chaque jour ?
La preuve, bien que la transition vers un mode de travail hybride ait engendré la plus forte hausse des investissements technologiques de l’histoire, 91 % des employés se disent frustrés par l’inadéquation des technologies sur le lieu de travail.
Or, plus la technologie est inadaptée, plus les entreprises sont impactées. C’est ce qui ressort indirectement de l’étude de Freshworks. Elle révèle que, malgré la hausse des dépenses technologiques due à la pandémie, une crise technologique sévit dans l’environnement de travail.
Dans le cadre de cette étude commissionnée par Freshworks, le cabinet de recherche Censuswide a interrogé 6 698 employés et 2 000 chefs d’entreprises situés en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en région Asie-Pacifique et en région EMEA, âgés de plus de 18 ans et employant entre 100 et 500 salariés.
Selon cet éditeur de logiciels qui accompagne les entreprises dans leur croissance en donnant du pouvoir à leurs employés, cette frustration nuit à la productivité et à la santé mentale des salariés. Le niveau de stress des employés grimpe en flèche en raison du caractère inadapté des technologies utilisées sur le lieu de travail.
Près de la moitié des employés interrogés (49 %) déclarent qu’utiliser une technologie inadaptée sur leur lieu de travail, les stresse et 48 % affirment que cela a un impact négatif sur leur santé mentale. Et cette situation empêche également les entreprises de maintenir en poste des profils qualifiés.
« Malgré l’évolution rapide de notre façon de travailler, Freshworks a constaté que les employés ont signalé des dysfonctionnements généralisés des technologies qu’ils utilisent quotidiennement sur leur lieu de travail », lit-on dans son rapport.
Les principales plaintes concernent :
- La lenteur (51 %)
- les temps de réponse prolongés des équipes informatiques (34 %)
- le manque de collaboration entre les services (30 %)
- l’absence de fonctions/capacités importantes (28 %)
- le manque d’automatisation (25 %).
Lorsqu’ils essaient d’amener les employés à adopter les nouvelles technologies et les nouveaux outils, les dirigeants disent que leur plus grand défi est celui des applications difficiles à utiliser et dont la courbe d’apprentissage est élevée (68 %).
Plus de deux tiers (69 %) des dirigeants estiment que les employés n’ont pas suffisamment de temps pour apprendre à utiliser les nouveaux logiciels et que les avantages ne leur sont souvent pas expliqués de manière adéquate (67 %).
Et les conséquences sont concrètes : près de la moitié des salariés dans le monde (44 %) envisagent de changer d’emploi. Selon eux, une entreprise qui dispose d’une technologie simple à utiliser influence considérablement leur satisfaction.
Si le salaire et les avantages sociaux constituent les principales raisons de changer d’emploi, l’absence de conditions de travail flexible et de technologies innovantes figurent dans le top 5.
Sept chefs d’entreprise sur dix (71 %) reconnaissent que les employés envisageront de chercher un nouvel employeur si leur emploi actuel ne leur permet pas d’avoir accès aux outils, à la technologie ou aux informations dont ils ont besoin pour effectuer convenablement leur travail.
L’expérience de l’employé n’est pas la seule à pâtir de l’insuffisance des technologies utilisées dans l’environnement de travail, elles nuisent également à l’entreprise dans son ensemble.
L’enquête de Freshworks révèle que les anciennes technologies freinent la productivité des entreprises, car les employés frustrés sont aux prises avec des problèmes informatiques quotidiens.
« Les technologies utilisées sur le lieu de travail ne correspondent tout simplement plus aux attentes grandissantes des employés », déclare Stacey Epstein, Chief Marketing Officer chez Freshworks. « Notre rapport révèle que le fait de s’en tenir à des plateformes obsolètes et hypertrophiées nuit considérablement à la productivité et à l’expérience des employés. Cette inertie technologique survient vraiment au pire moment possible, puisque les entreprises du monde entier s’efforcent de gérer à la fois la pénurie de talents et l’incertitude économique ambiante. »