Comment les employés perçoivent-ils leur avenir au regard de l’automatisation ? Software Advice a demandé à 1 000 Français leur sentiment sur ces perspectives de changement. La compréhension et la maitrise des nouvelles technologies impliquent de renforcer la formation des salariés. Tout le monde y sera gagnant.

En se diversifiant, le marché de la RPA va connaitre une forte croissance. Mais cette évolution est-elle un bien ou un mal pour les collaborateurs ? Pour les salariés, ces outils permettent de réduire le temps à faire des taches chronophages et à faible valeur ajoutée. Mais l’intégration de l’automatisation ne les rassure pas pour autant quant à la pérennité de leur emploi…

Selon cette étude, 53 % des répondants estiment que leur emploi actuel pourrait avoir considérablement changé d’ici 10 ans, en raison des outils d’automatisation des tâches.

Quant aux perspectives d’emploi, les avis divergent : 16 % des répondants estiment qu’il y aura davantage de perspectives d’emploi en raison de l’automatisation, 32 % pensent qu’il y en aura quelques-unes en plus, 32 % pensent qu’il y en aura moins et 20 % ne savent que penser.

Sur la transformation numérique elle-même et son accélération, on observe plutôt un certain engouement de la part des travailleurs. La technologie au travail suscite principalement optimisme et enthousiasme, une majorité (64 %) indique que la pandémie a accéléré l’utilisation des outils numériques dans leur entreprise.

Cela peut concerner par exemple les outils de collaboration, qui ont été des outils permettant de faciliter l’organisation et la communication entre les équipes distantes, tout comme des outils de gestion de projets ou d’organisation des tâches lorsque le télétravail s’inscrit dans la durée.

Aujourd’hui, alors que le 100 % présentiel n’est plus si envisageable pour les entreprises dont l’activité peut s’exercer à l’aide d’Internet, l’adoption de logiciels pour régir tous les aspects de l’organisation est une option envisageable.

L’adoption de ces outils numériques suscite plutôt des sentiments positifs chez les personnes interrogées : 38 % des répondants se disent optimistes et 13 % disent ressentir de l’enthousiasme vis-à-vis de l’impact, réel ou attendu, de la technologie sur leur travail.

Cependant, cet impact peut susciter de l’inquiétude (12 % des personnes interrogées) ou de la nervosité (10 %). Une telle crainte peut probablement s’expliquer par un manque de formation et d’accompagnement à la prise en main d’outils numériques.

Il se peut aussi parfois que les outils imposés ne soient pas bien étudiés : il convient aux décisionnaires d’identifier leurs besoins de près et d’étudier les différentes solutions qui répondront au mieux à leurs besoins. L’arrivée de nouveaux logiciels dans des processus déjà en place sans formation adaptée peut créer des freins à leur bonne implémentation.

À noter que 27 % des répondants ne disent ressentir qu’un certain sentiment « d’indifférence » ou se déclarent « neutre[s] » vis-à-vis de la question, marquant par là soit un confort à utiliser une nouvelle technologie, soit tout simplement un manque d’expérience en la matière.

Une large majorité (77 %) estime que les employeurs devraient former leurs employés à de plus nombreuses compétences numériques. Actuellement, 62,5 % se disent en accord avec le fait que leur employeur les aide à « à comprendre et à améliorer [leurs] connaissances des dernières technologies récentes et pertinentes à [leur] secteur d’activité. »

Face à l’intégration de l’automatisation, les salariés souhaiteraient acquérir de nouvelles compétences numériques dans le cadre de leur emploi. 53 % aimeraient ainsi se voir proposer l’opportunité d’acquérir des connaissances en matière, par exemple, d’analyse de données, de programmation informatique, de machine learning ou d’intelligence artificielle.

L’apprentissage de nouvelles compétences peut permettre à un collaborateur d’étendre ses responsabilités, à l’accompagner dans son évolution de carrière, voire à lui donner accès à un nouveau poste.

Mais des obstacles à l’apprentissage de nouvelles compétences, en particulier dans le numériques, subsistent comme le montre cette infographie :

C’est non pas l’envie qui manque, mais le temps. Concilier un emploi à plein temps avec une formation est en effet un défi : comment allouer davantage d’énergie une fois sa journée de travail terminée, surtout si sa vie personnelle est elle aussi bien remplie ?

Pour Software Advice, il est nécessaire d’aménager le planning des collaborateurs en organisant des plages horaires dédiées à la formation. Ce temps qui peut sembler « perdu » sur le moment est en réalité un investissement pour la suite de sa carrière, au bénéfice de l’entreprise. Une autre solution est celle du microlearning qui consiste à consulter de courts modules d’e-learning, généralement longs de quelques minutes, permettant une flexibilité d’organisation accrue et une assimilation du contenu facilitée.