Les directeurs administratifs et financiers (DAF) estiment être un maillon indispensable de la conversion numérique des entreprises. Un constat largement partagé par les ETI et grands comptes, plus spécifiquement dans le secteur des services. La conduite du changement est impérative.

La crise sanitaire a rebattu les cartes et fait ressortir le rôle primordial des DAF. La dernière étude d’Esker, acteur majeur de l'automatisation et la dématérialisation des documents de gestion, dresse un état des lieux de cette fonction dans les organisations de travail. Ainsi, 71% des DAF considèrent qu’ils jouent un rôle incontournable dans la transformation digitale de leur entreprise et un tiers d’entre eux perçoivent leur fonction comme essentielle. Un indicateur qui s’élève à 47% dans les grandes entreprises.

Plus de la moitié des DAF ont aujourd’hui le sentiment d’avoir développé et acquis de nouvelles compétences, surtout dans les grandes entreprises et plus particulièrement, dans le secteur des services (62%).

Les DAF pensent très majoritairement (91%) qu’ils sont reconnus et valorisés par leurs dirigeants  et par les salariés (87%). En situation de crise, ils sont 81% à considérer qu’ils ont un rôle central. Contrepartie de ce satisfécit, le prix à payer est une charge de travail accrue et un fort niveau de stress. Ainsi, 54% des directeurs administratifs et financiers disent ressentir du stress au travail, un chiffre qui se monte à 58% dans le secteur des services et à 63% dans les grandes entreprises.

Concernant, l’automatisation des tâches,  85% des DFA assurent qu’elle pourrait libérer du temps pour effectuer des tâches à valeur ajoutée et 76% pensent ainsi réduire le risque d’erreur humaine et mieux gérer l’écosystème de leur entreprise.

En matière de ressources humaines(RH), plus de la moitié des DAF estiment que le gain de temps apporté par l’automatisation leur permettrait de se consacrer davantage à la fidélisation et au recrutement des talents. Point crucial, la transformation numérique doit être assortie d’un accompagnement du personnel concerné au changement

Améliorer l'accessibilité des données et généraliser le recours au machine learning sont des enjeux clés

En contrepoint, une étude Workday met l’accent sur deux autres points majeurs du métier de DAF.

D’une part,  51 % des responsables financiers estiment que l'utilisation d'une technologie permettant d'intégrer les données issues de différents systèmes et de supprimer les silos internes représente un objectif essentiel. Par ailleurs, 61 % des DAF  affirment que l'unification des données finance, RH et opérations est primordiale pour faciliter la prise de décision et accélérer la transformation numérique.

Côté technologie, le Machine Learning (ML) est de plus en plus présent au cœur des directions financières pour automatiser certaines tâches. « A titre d'exemple, ce genre de technologies peut détecter automatiquement les anomalies dans les écritures comptables, ce qui permet un gain de temps considérable pour les équipes comptable lors de la clôture des comptes », illustre Frédéric Portal, Directeur marketing de Workday.  Noter que les technologies d'automatisation nécessitent  des données normalisées pour être efficaces.