Une nouvelle étude du Future Forum Pulse révèle que la perception de la vie de bureau n’est pas la même chez les dirigeants et les non-cadres. Les entreprises qui ignorent les préférences de leurs effectifs risquent de perdre leurs collaborateurs les plus talentueux.
Conduite chaque trimestre auprès plus de 10 000 salariés à travers le monde, cette étude révèle que les cadres ont préféré en majorité retourner au bureau après la crise. Cette volonté de revenir à plein temps est près de trois fois supérieure à celle des salariés non-cadres.
De façon plus large, les données des quatre rapports publiés l’année dernière montrent que le désir de flexibilité au travail chez les salariés est resté constant. Ainsi, de plus en plus de salariés se disent prêts à quitter leur entreprise pour conserver cette flexibilité. Résultat, les entreprises se sont adaptées à la collaboration à distance.
Dans l’ensemble, la majorité des salariés (76 %) ne souhaite pas revenir au bureau à plein temps. Cet écart entre les préférences des cadres et celles des non-cadres est très significatif et a de quoi alarmer. En effet, 66 % des cadres affirment élaborer les futures politiques managériales de l’entreprise sans avoir (ou très peu) l’avis direct des salariés.
La division entre les cadres et les non-cadres est particulièrement significative en télétravail. Près de la moitié des cadres de cette catégorie (44 %) souhaitent travailler au bureau tous les jours contre seuls 17 % des non-cadres.
En outre, 75 % des cadres actuellement en télétravail complet souhaitent retourner au bureau entre trois et cinq jours par semaine contre seulement 34 % des non-cadres.
Pourquoi ce décalage entre les cadres et les non-cadres ?Les données du Future Forum Pulse montrent que plus de deux tiers des cadres (68 %) souhaitent travailler au bureau à temps complet ou en grande majorité.
Les entreprises innovantes sont plus motivantes
Dans ce groupe, 59 % ont indiqué que leur entreprise prévoyait un retour au bureau quasiment, si ce n’est tous les jours de la semaine. Cette envie de retourner au bureau chez les cadres n’est pas en phase avec le désir de flexibilité des non-cadres. Il a été démontré que 76 % des non-cadres souhaitent une flexibilité par rapport à leur lieu de travail et 93 % par rapport à leurs horaires.
A la question des facteurs incitant le plus les entreprises à faire évoluer le travail vers plus d’hybridation, la rétention des employés et la compétition pour dénicher les bons profils (27 %) arrivent en tête suivies par les préoccupations relatives à la productivité de l'entreprise (23 %).
En matière d’expérience employé, les personnes qui travaillent pour des entreprises innovantes - et qui proposent les bons outils - ont une opinion beaucoup plus positive de leur environnement de travail que celles évoluant dans une entreprise à la traîne
À l’échelle de la France, le travail hybride est la nouvelle norme. Un tiers des Français interrogés souhaitent retourner au bureau 3 ou 4 fois par semaine, 23 % 1 à 2 fois par semaine, 11 % rarement et 26 % en permanence et 7 % jamais.