Auparavant facteur de compétitivité et de productivité améliorée, le numérique a fini par acquérir le statut de solution universelle pour le maintien de l’activité en cas de crise. Le changement est de taille, car les organisations les plus retardataires, voire réfractaires, ont pris conscience de l’importance de la transformation numérique en temps de crise et d’incertitudes sur l’avenir. De fait, les tendances du marché du numérique se sont accélérées et tous les segments (infrastructures, applications, terminaux, périphériques…) sont en croissance soutenue. Si l’on s’en tient à ces faits, le marché des services et produits informatiques devrait flamber dans les années à venir.

D’après une infographie réalisée par le CMIT (Club des marketeurs in Tech) et Pierre Audouin Consultants (PAC), du groupe Technowlogy, c’est le moment d’investir. Les deux organisations proposent un regard croisé sur les tendances du marché du numérique en 2022. D’après Vincent Malka, market analysis&consulting for vendors&investors France et directeur chez Teknowlogy/PAC, « C’est clairement le moment d’investir et d’innover ».

Profiter de l’accélération de la transformation numérique

Il s’agit de profiter de l’accélération de la transformation numérique, mais aussi de répondre à une pression sur les coûts et une compétitivité qui augmentent, et anticiper une demande qui deviendra de plus en plus exigeante et sélective. « Concrètement, il faut soigner ses clients, optimiser ses canaux de vente, faire évoluer son go-to-market, innover dans ses offres, mais aussi chercher à optimiser ses modèles opérationnels de bout en bout(marketing, ventes, livraisons, RH, finance) », ajoute Vincent Malka.

D’après les chiffres cités, la concurrence s’intensifie entre les fournisseurs, mettant les DSI dans une position idéale pour remettre à plat les contrats passés. Selon les experts de Pierre Audoin Consultants, 84 % des DSI renégocient leurs contrats ainsi que les tarifs de leurs fournisseurs.

Mais, ce n’est pas si simple et linéaire affirment de concert les deux organisations. La crise a généré de nouvelles difficultés ou aggravé certaines tendances déjà à l’œuvre avant la crise. C’est le cas en ce qui concerne le recrutement. D’après les chiffres cités par Pierre Audoin Consultants, plus de 60 % des dirigeants du numérique en entreprise ont des difficultés de recrutement.

Apporter davantage de valeur métier, malgré la pénurie de profils

« Si la pandémie a été un accélérateur indéniable des initiatives de digitalisation, les adhérents du CMIT font état de nouveaux enjeux pour poursuivre leur croissance : attirer et recruter les talents, se différencier en apportant davantage de valeur métier dans des logiques d’hyperverticalisation et consolider leur présence auprès de leurs clients existants », affirme Frédéric Massy, CMO chez Itesoft et administrateur du CMIT.

Les entreprises devront donc se tourner vers l’externalisation pour combler leurs besoins. Gartner affirme que jusqu’en 2025, « les organisations feront davantage appel à des consultants externes, car l’urgence accrue et le rythme accéléré du changement creusent l’écart entre les ambitions commerciales numériques des organisations et leurs ressources et capacités internes ».