Les nouvelles exigences des personnes en recherche d’emploi, une forte concurrence du fait de la rareté des talents, une nouvelle normalité dans le mode de travail … autant de critères qui transforment le monde professionnel, notamment la façon dont les entreprises recherchent et retiennent leurs talents
Après la pandémie à l’échelle planétaire, la crainte générale est l’impact économique de cette crise sanitaire qui dure depuis plusieurs années déjà. Dans ce contexte, l’étude annuelle du site de recrutement Monster permet de dégager la dernière tendance du marché de l’embauche. Une tendance marquée par une remontée notable des offres d’emploi en 2022.
L’étude qui couvre8 pays (Etats-Unis, Canada, Angleterre, France, Allemagne, Pays-Bas, Italie et Suède)a été réalisée auprès de 8000 personnes, employés comme employeurs. Les premiers chiffres sont encourageants avec 93% des entreprises interrogées qui prévoient une embauche cette année dont51% d’entre elles qui désirent remplacer voire augmenter le personnel existant
Seule une portion de 41% envisagent de créer de nouveaux emplois.
Une bonne nouvelle à tempérer toutefois car sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi diminue alors que le nombre de personnes qui démissionnent s’accroît. Quel que soit le pays, c’est le même son de cloche : trouver des talents et pouvoir les garder en tenant compte des salaires qui flambent.
Ainsi, aujourd’hui ce sont les futurs employés qui mènent le jeu. Leurs nouveaux besoins sont clairs : flexibilité avec un télétravail qui s’est banalisé, protection des salaires et même compensation financière. Et ce que font miroiter les employeurs pour attirer les talents tant recherchés, c’est une nouvelle organisation du site de travail offrant de nombreux services ou encore une attrayante évolution de carrière: 27% des talents désirent en effet un lieu de travail avec de nombreuses facilités alors que 1 sur 5 pense formation et évolution des compétences.
Recherche Talent désespérément
Côté entreprise, trois principaux objectifs ressortent de cette étude. Le premier est de trouver le talent avec les bonnes compétences. Un point qui semble évident de prime abord or elles sont 9 sociétés sur 10 à déclarer rencontrer des problèmes à pourvoir les postes vacants par manque de compétence des candidats. Et même 29% d’entre elles constatent que ce déficit a augmenté par rapport à l’an passé.
Le second but est de pouvoir offrir le bon équilibre entre travail et vie privée. Le confinement a fait naître de nouvelles habitudes qui sont loin d’être temporaires. Dorénavant, le télétravail, les horaires flexibles et sur site, un environnement sécurisé sont des critères qui pèsent énormément dans le choix d’un nouveau poste.
Enfin, une entreprise doit pouvoir rester compétitive face à la concurrence (en termes de salaire et avantages). La loi de l’offre et de la demande est en faveur du talent. Une société doit savoir rester vigilante dans le temps si elle veut conserver ses compétences.
Le mode hybride
L’apparition de nouveauxvariantsCovid-19 a bouleversé toutes les stratégies de retour sur site dans le cadre professionnel. Seul le mode hybride arrive à répondre à une situation fluctuante de cet ordre et déjà 43% des entreprises pensent qu’il deviendra la nouvelle normalité.
Diversité, Equité et Inclusion
DEI n’est plus un simple sigle ou une projection de stratégie pour le futur. Dans le contexte exceptionnel dans lequel le monde professionnel évolue aujourd’hui, la prise en compte des minorités est devenue réalité. Selon l’étude, près de 4 entreprises sur 10 ont mis en top priorité un recrutement qui tienne compte de ces trois points alors que 67% des recruteurs de la génération Z ont d’ores et déjà diversifié les sources de recrutement pour tenir compte de la DEI.
Qui mène la danse ?
De cette étude ressort que le demandeur d’emploi est aujourd’hui en posture de demander ce qu’il désire comme cadre professionnel. Cependant c’est encore loin d’être une évidence pour les personnes en recherche de nouveaux postes : 26% estiment qu’elles ne trouveront pas le travail recherché et une sur quatre affirme ne pas croire aux promesses d’embauche faites.