Avenir du capitalisme de marché pour ses fans, économie désespérée pour ses détracteurs, l’économie du partage n’en est pas moins un mouvement qui prend de l’ampleur, qui a su trouver un relai dans les Fintech et un outil adapté dans la blockchain.
Solution de rupture sociale face aux monopoles qui contrôlent l’essentiel de l’économie mondiale, l’économie du partage est un terreau fertile pour les startups, en particulier les Fintech, les jeunes pousses de la finance. Sur un plan plus conceptuel, l’économie du partage met l’accent sur la décentralisation – de la propriété des actifs, des paiements, de l’assurance, du financement participatif, des prêts en peer-to-peer, etc. – qui est au cœur de la plupart des projets.
A en croire PwC (PricewaterhouseCoopers), le marché de l’économie du partage devrait exploser dans les années à venir. Estimé à 15 milliards de dollars en 2015, il devrait atteindre 3.350 milliards de dollars en 2025 ! Des chiffres que l’on pourrait croire optimistes, voire irréalistes, mais il suffit de se pencher sur certains acteurs de ce marché, comme la plateforme de crowdfunding Kickstarter – environ 20.000 projets ont attirés 750.000 investisseurs, et 1,5 milliard de dollars d’investissements – pour constater son succès. En 2016, l’économie mondiale du crowdfunding a été estimée à 34,4 milliards de dollars.
On comprend l’intérêt que lui prêtent les Fintech. Les services financiers, comme beaucoup d’autres domaines, ont avec l’économie du partage le potentiel de dépasser l’ensemble des services financiers traditionnels. Et donc de perturber les marchés financiers et les institutions.
Mais pour cela, l’économie du partage doit se reposer sur le développement des nouvelles technologies. En particulier, pour la finance mais également pour tous les services qui reposent sur des transactions, la blockchain. Celle-ci fournit des possibilités d’augmenter l’efficacité des transactions, des paiements et des transferts d’argent. Et avec les Fintech, la blockchain pourrait permettre l’émergence d’un écosystème de la finance entrelacée et décentralisée, enfin tournée vers l’innovation.
Si la grande majorité des services financiers auprès des consommateurs sont poussés par la nécessité d'effectuer des transactions peer-to-peer, ce sont les plates-formes et les institutions qui facilitent ces opérations qui s’inscrivent dans le changement. Avec le passage des grandes banques vers un écosystème plus large de banques et d’entreprises Fintech. Et cela même si certains experts suggèrent que les banques pourraient éliminer ces dernières.
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