Les hôpitaux disposent actuellement de nombreuses applications différentes dans le but de stocker, étudier, analyser et diagnostiquer les patients. En conséquence, il est désormais nécessaire pour les cliniciens d’avoir un moyen simple, efficace et rapide pour naviguer dans cette montagne de données. 

De plus, la menace des cyberattaques de plus en plus pressante oblige les professionnels de santé à surmonter de nouveaux défis comme la sécurisation des informations. Ils doivent donc investir dans une solide stratégie de données afin d'améliorer les résultats et le traitement des patients.

Une productivité accrue grâce à un meilleur accès aux informations médicales

Pour prendre de meilleures décisions et identifier le parcours de soins optimal, il est primordial pour les cliniciens d’avoir une visibilité sur les données des patients. Plus précisément, cela signifie de disposer d’un accès à toutes les données issues des dossiers médicaux mais aussi aux données non structurées, telles que les données pathologiques, le séquençage clinique, l'imagerie médicale, ou d'autres résultats de laboratoire, ou encore les systèmes d'archivage et de communication d'images (PAC), qui gèrent le flux des images produites par les modalités d'imagerie (TDM, IRM, radiographies). Les radiologues ont recours aux systèmes PAC pour effectuer le diagnostic du patient tout en examinant et en analysant ces images. Un accès permanent aux études d'imagerie est nécessaire aux cliniciens afin d’établir entre 8 000 et 12000 diagnostics par an... Cependant, le stockage des données médicales  dans des silos séparés rend cet accès permanent impossible et engendre un retard dans leur traitement.

Pour rendre les spécialistes plus productifs, un stockage numérique moderne est essentiel dans le milieu hospitalier. Celui-ci doit offrir des performances multidimensionnelles, car le personnel médical, composé notamment de radiologues, pathologistes et autres cliniciens, doit avoir accès à différents types d'informations médicales, telles que les études tomodensitométriques (CT) (qui contiennent des milliers de très petites images)ou encore les études pathologiques (qui contiennent moins d'images mais beaucoup plus grandes). Les systèmes de stockage traditionnels ne sont pas en mesure de fournir ce niveau de performance, en raison des silos d'informations, de la croissance exponentielle des données et de leur incapacité à gérer ces grands volumes. Selon IDC, une moyenne de 270 Go de données de santé était créée par personne dans le monde en 2021. A cause du silotage des données, les cliniciens ne peuvent identifier des corrélations dans le traitement ou la maladie, entrainant ainsi des erreurs de diagnostics ou des retards dans le traitement. Pour accéder à la bonne information, il est nécessaire de consolider les données dans un "pool" afin d'éliminer les goulets d'étranglement. Ainsi, les données sont toujours disponibles et performantes, prêtes à être exploitées par n'importe quel spécialiste, chercheur ou algorithme d'IA dans le but de rendre un diagnostic plus rapide et de meilleure qualité.

Des résultats plus rapides grâce à l’intelligence artificielle (IA)

Afin d’étayer leurs diagnostics, et de stimuler la productivité, les cliniciens ont recours à l’IA pour les aider dans leur prise de décision. Par exemple, dans le domaine de l'imagerie médicale, de nombreux algorithmes d'IA ont déjà été approuvés pour un usage clinique et ont reçu un marquage CE pour signifier qu'ils répondent bien aux exigences réglementaires. Ces algorithmes simplifient le travail des cliniciens ; ils permettent, entre autres, d'examiner les 2 000 images générées par un examen IRM et de distinguer celles qui présentent des anomalies ou des problèmes médicaux afin d’être examinées par un professionnel de santé. L’humain reste en charge du diagnostic final, cependant l'IA en imagerie médicale  joue le rôle d’un radiologue virtuel et peut, en conséquence, largement enrichir la qualité et la productivité des diagnostics en hiérarchisant les résultats d'examen et les images, ou en trouvant des analogies entre les données pour comparaison. Pour parvenir à un tel résultat, l'infrastructure de stockage doit répondre aux conditions suivantes : évolutivité, performance et simplicité d’utilisation. Il en va de la simplification de l'adoption des outils d'IA au sein des charges de travail PACS.

Protection accrue contre les ransomwares

Les cyberattaques et les ransomwares qui menacent les établissements de santé sont impossibles à ignorer. Il existe plusieurs raisons à cela : tout d’abord, la nature critique et privée des données concernées, sans oublier les conséquences dramatiques que peuvent engendrer un temps d'arrêt dû à une cyberattaque en termes de vies humaines. La mise hors services des systèmes cliniques menace grandement la prise en charge des patients et les soins. Cette menace s’accroit avec le temps : l'ANSSI a rapporté 27 attaques par ransomware contre des hôpitaux en 2020,alors qu’en 2021, elle a enregistré en moyenne une tentative d'attaque par semaine dirigée contre des services de santé. La sophistication accrue des ransomwares leur permet d'échapper durablement aux programmes antivirus et de s'introduire dans les fichiers médicaux au fil des semaines et des mois. Pour parer à ce problème, une protection efficace et un plan de restauration en cas de violation doivent être mis en place. Les établissements médicaux ont besoin de solutions qui offrent une double protection : des instantanés immuables des données afin d’empêcher la suppression ou le chiffrement des informations parles pirates, ainsi que la capacité de restaurer rapidement et à grande échelle les données. Certaines solutions offrent des performances de récupération des données allant jusqu'à 270 To par heure, permettant aux établissements médicaux de se rétablir rapidement si une attaque de grande ampleur se produit.

Perfectionner le traitement des patients grâce à un accès rapide aux données

Une approche moderne est nécessaire pour assurer en continu les performances et la disponibilité requises afin de traiter des charges de travail complexes, composées de quantités toujours plus importantes de données non structurées. Il devient vital pour les établissements de santé de faire évoluer leur stratégie et leur infrastructure de gestion des données, pour rendre plus efficaces les médecins et les cliniciens.

Les solutions informatiques doivent désormais être capables de rassembler l’ensemble des données du patient en un point d'accès unique, dans le but de soutenir les systèmes des soins de santé. Cette démarche permet de traiter dans son ensemble des pathologies, au lieu d'examiner un seul problème médical à la fois. Il s'agit de réunir les compétences primordiales en matière de médicaments, d'imagerie et d'IA afin d'améliorer la détection et la connaissance des maladies, et d'offrir ainsi une meilleure expérience au patient grâce à un diagnostic et un traitement plus rapides. L’élimination des  silos de données et l’adoption d’une plateforme unifiée de stockage rapide de fichiers et d’objets, permettent aux cliniciens d’accéder aux données, de les analyser et d’opérer une meilleure prise de décision pour répondre aux besoins des soins de santé modernes.

La simplicité et la disponibilité permanente des données issues des applications critiques sont essentielles : en effet, le secteur de la santé n’étant pas une entreprise privée quelconque, il ne peut se permettre des temps d'arrêt ni une sous-exploitation de la valeur de ses données vitales au détriment de ses patients. En se concentrant sur l'utilisation  pertinente des données de santé collectées, on obtient, en définitive, une meilleure capacité de diagnostic en temps réel pour le personnel soignant ainsi qu’un traitement plus rapide pour les patients et de meilleurs résultats pour ces derniers.

Par Gabriel Ferreira, Directeur technique France chez Pure Storage