Depuis désormais un an, la pandémie force les entreprises et des secteurs entiers à transiter vers le numérique rapidement, afin de survivre. IDCestime que 60 % du PIB mondial sera numérique d’ici 2022. Dans ce contexte, les entreprises qui ont réalisé des investissements importants dans leurs systèmes IT actuels doivent s’interroger sur les meilleurs moyens d’accélérer leurs initiatives d’innovation et se transformer tout en restant agiles et en gardant une longueur d’avance sur leurs concurrents.

Une approche de la transformation plus mesurée

En 2018, McKinsey indiquait que le taux de réussite des transformations numériques à grande échelle restait faible, sous la barre des 30 %. Dans un article publié en 2019, le cabinet expliquait également que les approches « intégrales et radicales » pouvaient permettre aux entreprises de réussir leur transformation. Malheureusement, ce type d’approche présente un risque élevé, en particulier lorsque les organisations ont considérablement investi dans leurs technologies existantes. Rares sont les entreprises prêtes à prendre ce risque. Aujourd’hui, de nombreux experts plaident pour une approche plus mesurée.

La modernisation - ou le fait de tirer parti et d’étendre la valeur des investissements réalisés dans les systèmes métier de base existants - peut assurer la réussite de la transformation numérique tout en réduisant les risques. Plusieurs entreprises comme Deloitte estiment que la modernisation pourrait mieux convenir à certaines organisations.

Le COBOL comme parfaite illustration

Les organisations qui utilisent COBOL sont un bon exemple dans ce domaine. Selon une enquête réalisée par Vanson Bourne en février 2020, 70 % des entreprises pensent que la modernisation s’impose comme la meilleure approche d’évolution. En effet, 92 % des interrogés considèrent leurs applications COBOL comme stratégiques. Par ailleurs,95 % de tous les retraits DAB par carte ainsi que 3 000 milliards de dollars de transactions commerciales quotidiennes sont traités avec ce langage informatique. En comparant les impacts financiers potentiels et l’ampleur du risque lié au remplacement de tous ces éléments à la fois, il est clair que la modernisation des systèmes COBOL s’avère plus judicieuse.

Les commentateurs du marché connaissent bien la modernisation. Un rapport  IDC* met en lumière l’importance fondamentale des systèmes d’enregistrement (Systems of Record, SOR) en entreprise. Ces SOR contiennent en effet la logique et les données métier essentielles à la transformation, mais il est « difficile d’y accéder et de les exploiter ». Selon IDC, « les organisations doivent choisir la voie de la modernisation, en se concentrant sur l’actualisation et l’extension de leurs ressources applicatives existantes ».

Certains facteurs incitent les entreprises à choisir la modernisation pour leur transformation, au détriment du remplacement brutal de leurs système. Dans son enquête Enterprise IT, Vanson Bourne indique que 91 % des répondants considèrent le niveau d’innovation du service IT comme un indicateur clé de la réussite de leur entreprise. Ils s’appuient également sur d’autres critères comme l’efficacité et la sécurité. Dans ce contexte, si les systèmes hérités (applications, processus et infrastructures) peuvent être modernisés en vue d’améliorer les capacités d’innovation, d’efficacité et de sécurité, l’entreprise devrait choisir l’approche de modernisation.

Par Derek Britton, chef du marketing produit, modernisation des applications et connectivité chez Micro Focus