DSI et CDO sont souvent intimidés par la gouvernance des données. Mais si la donnée, c’est le Far West, alors autant devenir le shérif et asseoir son autorité !
Pour le département informatique, la compréhension des données brutes de l’organisation et la gouvernance des données ont toujours été des sources de conflits. Et si la DSI ne fait rien, le risque sans contrôle est de laisser s’installer l’anarchie, avec le risque de violation et perte de données. Le Far West quoi ! À l’opposé, définir et appliquer une politique de la donnée, s’est sortir la diligence et s’engager dans un long processus de traversée des plaines qui sera certes source de douleurs, mais également d’une grande richesse à l’arrivée.
Faire appliquer la gouvernance
Si s’engager dans la gouvernance des données n’est pas chose simple, cela consiste cependant à apporter des réponses à des questions sur la donnée qui sont volontairement simples : Que savons-nous au sujet de son contenu ? Est-elle cryptée et stockée au bon endroit ? Sont-ce les bonnes personnes qui y accèdent ? Quel fichier est soumis à une réglementation ou est confidentiel, et comment le protéger en conséquence ? Quel sera l’impact sur l’entreprise si elle est accidentellement supprimée ?
Dans la réalité, la DSI et l’entreprise sont soumises à une seule règle : l’ensemble du contenu de l’entreprise doit être gouverné. Et au Far West, tel que l’on présente le monde des données, c’est au shérif de faire appliquer la loi. Dans l’entreprise, c’est au DSI, ou au CDO si elle en possède un, d’établir les règles et de faire appliquer la gouvernance. Et pour cela, répondons aux objections.
Une solution de gouvernance, c’est long et coûteux à installer, et c’est une affaire d’experts
Ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui. Avant, il fallait des serveurs, beaucoup de serveurs pour stocker et analyser les données. Il fallait des licences perpétuelles, et des experts pour déployer un patchwork de solutions… dont le cloisonnement rendait les politiques de gouvernance incohérentes, voire obsolètes.
La réponse est aujourd’hui dans le cloud, avec des solutions de gouvernance en mode SaaS. Quant aux équipements et aux expertises, ils sont désormais dans le nuage et chez ses prestataires.
Il n’y a pas de solution de gouvernance unique, il en faut beaucoup pour couvrir le contenu et les référentiels
Il fait mettre fin au mythe de la solution spécifique. S’il existe des solutions spécialisées, elles concernent principalement les repository, et c’est la politique d’équipement et l’usage que l’on en fait qui les rend uniques.
Aujourd’hui, les solutions sont ouvertes, et doivent permettre de supprimer l’effet silo via la création d’une source unique et agnostique des données. Ce qui n’empêche pas la personnalisation de la gouvernance pour une application différente sur plusieurs niveaux. À la condition de s’assurer qu’elles disposent de kits de développement (SDK) pour s’assurer que votre référentiel de contenu s’y intègre.
Dans le nuage, c’est le fournisseur qui impose sa solution native de gouvernance du contenu
Cette vision est liée au fait que la majorité des solutions de gouvernance des données sont principalement axées sur le contenu local. Et en l’absence de norme liée au cloud, les applications de contenu en mode cloud proposent leur propre outil de gouvernance, souvent limité.
La solution est de faire abstraction de la couche de contenu en adoptant une logique de gouvernance hybride et unifiée pour l’ensemble des repository afin de disposer d’un niveau de contrôle constant, puis de traduire cette politique pour chaque repository.
Les solutions de gouvernance des données imposent leurs propres solutions de sauvegarde, d’archivage et de reprise après sinistre
Là encore, les pratiques de stockage, de sauvegarde, d’archivage et de reprise d’activité liées aux données ont fait que la gouvernance de contenu était un marché adjacent à celui des fournisseurs. La diversification de cette approche était alors considérée comme une vente croisée, qui minait la confiance.
Encore une fois, les solutions ouvertes favorisent la présence de référentiels de contenu et de stockage des données agnostiques et indépendants. Vous pourrez ainsi séparer la recommandation de l’action, les référentiels de la solution, et ainsi travailler de manière agnostique.
La solution de gouvernance du contenu a un impact sur la facilité d’utilisation et la productivité des utilisateurs
Les solutions conçues « dans l’esprit IT » ignorent souvent d’adopter la démarche de faciliter les usages pour les employés non-IT. Focalisée sur la prise de décision et la protection des contenus, la gouvernance des données impose trop souvent des process lourds pour trouver du contenu sur un référentiel et y accéder, générant de l’insatisfaction et une perte de productivité, et parfois de se tourner vers le shadow IT...
Puisque l’information se propage dans l’entreprise, la DSI aura avantage à travailler avec un fournisseur qui comprend et mesure comment l’information se déplace en flux de contenus, afin de les contrôler, mais pas les applications ni les utilisateurs.
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