La première dimension indique si vous appartenez à la population susceptible d'acquérir un produit. La seconde dimension indique que vous vous intéressez au produit. La troisième dimension va lancer le message que vous êtres prêts à acquérir le produit.
Nous vivons une époque formidable, d'une richesse inattendue car devant nous s'annonce l'inconnu. En effet, nous commençons à intégrer des technologies, en particulier le Big Data appliqué à l'Internet des Objets (IoT), dont nous ne pouvons que percevoir le potentiel, mais dont nous ne savons mesurer l'étendue. Seule certitude, le mariage de l'IoT et du Big Data, c'est une révolution qui se prépare, celle de la troisième dimension de la donnée.
Les trois dimensions de la donnée
La promesse de l'Internet des Objets, c'est la collecte, l'analyse et la prise de décision encapsulées dans le produit. Le Big Data, c'est l'outil qui ouvre l'information et lui donne la performance pour automatiser la prise de décision. C'est bien une révolution, celle d'une nouvelle dimension de la données, qui s'annonce.
- La première dimension
La première dimension nous est connue, et historique, c'est celle des données démographiques, des données linéaires du marketing et du CRM. D'une grande inefficacité, elle se limite au filtrage en liens de causalité directe, se limitant à éclairer la prise de décision.
- La seconde dimension
La deuxième dimension de la donnée nous est connue depuis à peine plus de deux décennies : c'est celle du ciblage comportemental. Elle repose sur des outils (comme les cookies) qui permettent d'analyser nos comportements, en particulier en ligne, sur des algorithmes pour détecter les signaux faibles pour les transformer en signaux forts, ceux liés à la proximité d'un acte d'achat par exemple. C'est ainsi qu'en fonction des sites et des pages web visités s'affichent des publicités en correspondance à vos recherches.
- La troisième dimension
Si la première dimension des données met en évidence un lien de causalité – par exemple l'appartenance à un milieu social favorable à l'acquisition d'un véhicule de standing - et la deuxième dimension de la donnée permet d'inférer l'intention – par exemple le cumul de visites sur des sites de constructeurs, d'assurance, de presse et de tests automobiles -, la troisième dimension de la donnée a pour objectif de mettre toutes les variables en jeu qui accompagnent la prise de décision – par exemple pour déterminer que le moment est venu de passer à l'acte pour acquérir un véhicule.
La fin de l'instinctif
A l'observation des deux premières dimensions succède le déterminisme du passage à l'acte. Avec les données de l'Internet des Objets, sur lesquelles seront appliqués les algorithmes des analytiques en temps réel du Big Data, les produits vont collecter leurs propres données d'utilisation, générer des profils, et se faire prédictifs de nature déterministe. Autre exemple, le produit saura ainsi assurer sa propre maintenance, et planifier ses réparations ou remplacements.
On considère souvent le marketing comme le mariage de l'analyse et de l'instinct. L'émergence de la troisième dimension de la donnée va renverser ce paradigme. Les modèles business et de services vont se faire évolutifs, s'adapter, changer, pour créer de la demande et augmenter la valeur du client. Que ce dernier soit un consommateur ou un client interne.. de la DSI par exemple.
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