L’intelligence artificielle est en train de submerger le monde des affaires. Malgré les craintes sécuritaires et pour la confidentialité des données, l’IA générative a suscité un intérêt et une curiosité accrus pour l’IA en général, en montrant les possibilités créatives et innovantes de cette technologie. Cela a encouragé de plus en plus de personnes à explorer et à expérimenter l’IA, à apprendre de nouvelles compétences et à contribuer à l’avancement de la discipline.
Prompte à réagir, l’industrie informatique s’est empressée de développer et de fournir (souvent dans la précipitation) les outils et les applications pour intégrer cette technologie. Grâce à des technologies comme le traitement du langage naturel, ces solutions permettent aux utilisateurs non techniques de bénéficier des avantages de l’IA, sans avoir besoin de compétences supplémentaires. L’échange se fait en langage naturel.
L’IA générative a suscité un intérêt et une curiosité accrus pour l’IA en général, en montrant les possibilités créatives et innovantes de cette technologie. Cela a encouragé plus d’entreprises à explorer et à expérimenter l’IA, à apprendre de nouvelles compétences et à contribuer à la démythification de la discipline.
Principal usage de la GenAI : la création de contenus…
C’est ce que démontre une étude de Pegasystems, réalisée par le cabinet Savanta, et qui synthétise les réponses de 500 décideurs d’entreprises du monde entier, dont des Français. Ils ont été interrogés sur leur compréhension et leur utilisation de l’IA, ainsi que sur les défis et opportunités qu’ils rencontrent pour l’intégration de cette technologie dans leurs processus et applications.L’une des principales constatations de l’étude entérine l’effet de « l’exposition prolongée » à cette technologie : 95 % des répondants français estiment que la forte présence de l’IA générative les a directement incités à adopter d’autres types d’outils d’IA. Un tiers d’entre eux déclare qu’elle a joué un rôle majeur dans leur décision. L’étude montre également que l’IA générative est devenue la principale intelligence artificielle déployée dans les entreprises mondiales.
L’IA générative est actuellement l’IA la plus utilisée au sein des entreprises. Deux répondants sur cinq (44 %) déclarent utiliser principalement l’IA générative, pour améliorer la créativité et la productivité, notamment par la création de contenu (60 %), les chatbots conversationnels (50 %) viennent en second, suivis par l’interaction avec de grandes quantités d’informations (46 %).
… vient ensuite l’IA analytique
À l’inverse, moins d’un tiers des Français interrogés (29 %) utilise majoritairement des solutions d’IA décisionnelle, comme les outils d’analyse prédictive (49 %) ou de gestion des décisions (45 %). Seuls 24 % des répondants utilisent de façon paritaire les outils d’IA générative et d’IA analytique.« L’IA générative est le porte-drapeau d’une nouvelle vague d’euphorie pour l’IA. Il n’est donc pas surprenant qu’elle encourage tant d’entreprises à explorer d’autres types d’IA et à l’utiliser pour stimuler la créativité et l’innovation, a déclaré Don Schuerman, CTO chez Pega. Les prochaines années verront non seulement une accélération continue de l’intelligence artificielle sous toutes ses formes, mais aussi une croissance de l’adoption. Dans les années à venir, les entreprises ne se limiteront pas aux outils de productivité. L’IA deviendra un véritable partenaire pour favoriser l’innovation et optimiser les résultats pour elles et leurs clients. »
Les dépenses en matière d’IA sont en hausse… les attentes aussi
De fait, 86 % des répondants français déclarent probable une augmentation de leur utilisation de l’IA au cours des cinq prochaines années, et 67 % se disent « extrêmement » ou « très » confiantes dans la capacité de l’IA à transformer leur organisation au cours des cinq à dix prochaines années. Plus fort encore, les répondants estiment que l’IA participera activement à l’augmentation des revenus de l’entreprise. À court terme, une grande majorité (85 %) pense que d’ici trois ans, jusqu’à la moitié de l’augmentation de leurs bénéfices pourrait directement provenir de leur usage de l’IA.Cependant, 87 % indiquent que près de la moitié de leur budget informatique annuel est consacré aux solutions d’IA, et 83 % admettent que certaines dépenses sont gaspillées en raison d’une stratégie inadaptée. Cela démontre l’importance de mieux surveiller la manière dont ces investissements sont décidés et les raisons qui les motivent. Malgré ce volontarisme, près des deux tiers (65 %) des répondants à l’international n’ont pas su donner une définition précise de l’IA générative, en France ils sont 4 % à admettre ne pas connaître cette technologie. Ces chiffres pourraient expliquer pourquoi près des deux tiers (61 %) à travers le monde déclarent avoir subi un échec sur une mise en œuvre de l’IA.
La confiance dans l’IA, c’est compliqué
Parmi les découvertes de cette étude : la peur de l’IA « lock-in » est l’un des freins à son adoption. Les entreprises craignent ainsi de devenir trop dépendantes d’un fournisseur ou d’une technologie d’IA, ce qui rendrait difficile et coûteux de passer à une autre solution. Cette peur est liée à la nature complexe et en constante évolution de l’IA, ainsi qu’aux investissements importants en temps et en ressources nécessaires pour développer et déployer des solutions d’IA.En France, un tiers des personnes interrogées (33 %) craint de faire reposer le succès de leur marque sur l’IA, tandis que 49 % admettent également être préoccupées par la transparence et les biais de l’IA. Ils sont 36 % à redouter également que l’IA prenne leur emploi, tandis que 41 % s’inquiètent du fait que les robots pilotés par l’IA entraînent
« l’asservissement de l’humanité ».
Malgré ces inquiétudes, une majorité (65 %) de répondants fait montre d’un esprit pionnier : ils affirment être prêts à faire confiance aux capacités de l’IA pour gérer tout un département, si elles estiment que cela peut améliorer les résultats globaux. Par ailleurs, 32 % des personnes interrogées préfèrent faire confiance à un humain pour leurs relations clients, à condition d’être assisté par l’IA, contre 28 % qui font davantage confiance à un être humain sans aide de l’IA.