L’année 2024 marque une année charnière en matière de défis digitaux et notamment l’intégration de l’IA. Le constat est sans appel, plus de la moitié des entreprises françaises vont investir directement ou via des prestataires externes dans l’IA pour soutenir leur back-office et la gestion des retards de paiements.

Comment s’améliore la situation financière des entreprises en 2024 ? Malgré des estimations pessimistes, les perspectives de croissance de chiffres d’affaires des entreprises françaises dépassent les attentes estimées.

En 2024, 32 % des entreprises françaises affirment se sentir beaucoup plus fortes qu’en 2023 25 % et 2022 avec 21 %. 36 % d’entre elles affirment que la croissance de leur chiffre d’affaires est conforme à leurs attentes, et 27 % affirment même que celle-ci dépasse largement leurs attentes.

Extraites du dernier rapport d’Intrum, spécialisé dans le crédit management, ces données (récupérées auprès de 400 entreprises françaises ainsi que 9255 entreprises en Europe) montrent une évolution majeure des priorités des entreprises hexagonales.

La résilience de la croissance et le maintien de l’emploi et de la productivité, renforcés par la neutralisation des chocs sur les prix de l’énergie, ont laissé une plus grande marge de manœuvre aux entreprises françaises.

Relancer les impayés

Désormais, 66 % des entreprises françaises affirment ne plus être impactées par les retards de paiement et 20 % d’entre elles déclarent même ne plus avoir de stock de créances en retard de paiement.

Concernant les 34 % des entreprises françaises (contre 58 % en 2020 et 44 % au niveau européen en 2024) qui se déclarent encore impactées par des retards de paiement, le montant moyen des créances impayées s’élève à environ 2 230 €.

Autre fait marquant, moins d’entreprises françaises consacrent un temps significatif à relancer leurs clients en cas d’impayés. En moyenne, en 2024, 40 % des entreprises françaises passent entre 10 et 20 heures par semaine à relancer leurs clients, contre moins de 45 % en 2023.  

Préoccupations sur l’IA générative

Le constat est sans appel, plus de la moitié des entreprises françaises (54 % et 57 % au niveau européen) vont investir directement ou via des prestataires externes dans l’IA pour soutenir leur back-office et la gestion des retards de paiements. Le risque principal, évoqué par 61 % des entreprises françaises (contre 55 % au niveau européen), est de détériorer la relation client contributrice de la réussite de l’entreprise.

L’automatisation, et la déshumanisation qui en découlent, suscitent des préoccupations et interrogent sur l’IA générative. Le risque de déconnexion et de perte des interactions humaines, liées à un manque d’expertise, préoccupe également les dirigeants.

Même si les entreprises françaises sont convaincues par l’IA, certains freins ont du mal à se dissiper. Pour 56 % des entreprises françaises, l’outil peut prendre des décisions injustes ou biaisées sur la base de données historiques parfois non actualisées (risque de discrimination socio-économique).

Le défi ultime de l’IA générative réside dans son intégration aux systèmes opérationnels existants (57 % des entreprises le considèrent comme un risque important).Le manque de visibilité sur l’avenir de l’IA générative et la manière dont les décisions pourraient être prises, est considéré comme risqué pour 95 % des entreprises françaises (dont 11 % qui le considèrent comme un risque important).

Il est donc crucial que les entreprises intègrent les outils d’IA de manière stratégique, en maintenant un niveau d’interaction humaine adéquat et en privilégiant une approche centrée sur le client.