Le 20 novembre dernier, le Tony Blair Institute For Global Change (TBI)et Oracle ont annoncé leur partenariat avec les gouvernements africains pour les accompagner dans la gestion des programmes de Santé Publique en s’appuyant sur les solutions cloud d’Oracle et sur un tout nouveau système de gestion de santé, Oracle Health management System. Face à la pandémie, l’Union Africaine et ses Etats membres ont en effet décidé d’intégrer des technologies innovantes pour numériser les dossiers de santé et organiser les campagnes de vaccination contre les virus qui frappent le continent (Fièvre jaune, polio, rougeole…). Ils préparent ainsi l’arrivée du vaccin contre la Covid-19 avec une technologie qui leur permettra de définir des programmes internationaux pour contrôler l’expansion des maladies par-delà les frontières.
Cette décision de l’Union Africaine révèle une maturité numérique qui a valeur d’exemple pour de nombreux pays, et confirme que bénéficier d’un socle technologique solide, sécurisé et collaboratif pour lutter contre les pandémies relève plus que jamais d’un intérêt vital.
A l’heure où les Etats entament la deuxième année de cette crise sanitaire sans précédent, nous avons de bonnes raisons de penser qu’en France aussi, les pouvoirs publics ont su prendre ce virage technologique, en faisant appel au cloud pour relever les défis complexes et inédits. En voici quelques exemples.
Une accélération sans précédent
L’année qui s’est écoulée a montré à quel point nous pouvions être tributaires de la donnée. Accéder à une information sécurisée, fiable, à jour, et s’appuyer sur ses enseignements pour orienter les politiques gouvernementales est devenu non seulement la norme, mais également une nécessité. Pour répondre à ces enjeux, la technologie du cloud s’est révélée totalement adaptée, en fournissant des environnements sécurisés, toujours disponibles et pouvant s’adapter facilement à l’évolution des besoins.
Mais si la crise de la Covid-19 a accentué ce besoin d’agilité, de performance et de sécurité dans le traitement des données, la bascule du secteur public vers le cloud avait débuté bien avant cette période critique.
C’est le cas par exemple de ce grand acteur de la protection sociale en France qui avait ainsi décidé, il y a bientôt trois ans, d’opérer la migration vers le cloud de son Système d’Information historique ; il s’agissait pour cet organisme de pouvoir gérer avec plus d’agilité et de justesse les prestations et allocations qui concernent des millions de citoyens. Un choix qui s’est avéré précieux et judicieux, au regard des imprévus auxquels il a dû faire face en 2020 avec la crise….
Le choix de migrer son ERP vers le cloud a aussi été décidé par des opérateurs essentiels du transport, pour devenir plus agiles dans leur gestion et affronter plus sereinement l’ouverture à la concurrence dans le cadre de la réforme ferroviaire.
Enfin, des Agences Publiques ont pu se féliciter d’avoir déjà préparé, elles aussi, en amont, leur transformation numérique en optant pour des infrastructures de type Cloud Public lorsque leurs donneurs d’ordre, ou l’Etat, leur ont demandé par décret d’absorber dix fois la charge de traitement des dossiers de chômage partiel en l’espace… d’un seul week-end !Et ce, de façon sécurisée et souveraine en conservant leurs données au sein même de leur propre datacenter (ou centre de données).Ces organisations ont ainsi pu tirer pleinement les bénéfices d’une décision qui n’allait pas forcément de soi initialement : celle de ne pas confondre souveraineté avec nationalisme pour accompagner leur transformation de façon sécurisée et pérenne.
Des choix sans compromis
Il est vrai que la majorité des applications du secteur public ont été bâties sur des bases de données Oracle qui assurent depuis 30 ans la sécurité et la performance que ces organismes sont en droit, et devoir, d’exiger pour répondre aux attentes des citoyens et aux exigences réglementaires sur la protection des données personnelles. Mais cet historique d’une collaboration positive et de longue date n’est évidemment pas de nature, seule, à orienter le choix d’un fournisseur par l’Etat pour son environnement cloud, non.
Si ces grands organismes publics se tournent vers un fournisseur tel qu’Oracle, c’est parce qu’il répond à des critères précis et se montre capable de prendre en charge des enjeux de sécurité encore plus critiques dans le public que dans le privé, compte tenu de la sensibilité des données traitées, en particulier dans le domaine de la Santé, par exemple.
Lorsqu’un partenaire technologique comme Oracle propose à l’Etat une solution basée sur les standards ouverts, qu’il s’engage sur les performances ou les niveaux de services et qu’il garantit la réversibilité, c’est-à-dire la capacité à délaisser l’option cloud initialement retenue par l’Etat, pour revenir à un système on-premise si celui-ci s’impose, alors le choix de basculer vers le cloud s’avère plus simple et plus rassurant. Si l’on ajoute un contexte nouveau de crise nécessitant de collaborer entre les pays, alors un éditeur international qui garantit l’interopérabilité des systèmes et répond aux exigences d’organismes tels que la CNIL, l’ANSSI ou la DGE du Ministère des Finances devient non seulement une alternative tout à fait légitime pour le secteur public, mais même une option à envisager sérieusement !
La collaboration entre les pays est clef pour mener à bien la lutte contre le Covid-19, et les pandémies de manière générale. Les Etats africains nous montrent la voie à travers cet accord avec le TBI et Oracle. Nul doute que les pays européens et notamment la France au travers de sa politique méditerranéenne et de ses accords intercontinentaux, auront à cœur de suivre l’avancée de ces stratégies pour s’en inspirer. Et se tourner avec confiance vers l’avenir.
Par Philippe Rousset, Directeur du Secteur Public et des Opérateurs d’Importance Vitale chez Oracle France