Les résultats du 3e opus de l’Observatoire de la Tech montrent une certaine méfiance de la part des Français envers l’IA. Cependant, ils apprécient le recourt à cette solution pour les aider dans l’exécution de tâches répétitives.

Menée par Oracle, en partenariat avec Odoxa, cette enquête mensuelle est axée autour de grands thèmes liés aux nouvelles technologies. L’édition de novembre a été consacrée à « l’intelligence artificielle (IA) dans le monde du travail ».

Les résultats montrent une certaine méfiance de la part des Français interrogés envers l’IA, qui perçoivent pourtant son fort potentiel pour rendre les entreprises plus compétitives (71 %) et pour aider les salariés à mieux travailler (69 %).

Mais ce sondage montre également que les Français se prononcent nettement en faveur d’une IA qui augmente la productivité́. En effet, 74 % de Français jugent intéressant qu’un assistant digital recoure à l’IA pour les aider dans l’exécution de tâches répétitives. Mais pourquoi pas aussi comme assistant médical au quotidien (63 %) ou comme conseiller répondant 7/7 et 24h/24 à leurs questions (58 %).

Plus des 2/3 d’entre eux considèrent qu’elle peut permettre aux entreprises d’être plus compétitives (71 %) et aider les salariés à mieux travailler (69 %).

Les Français sont favorables à l’IA quand elle se positionne comme un « outil de facilitation ou d’assistance » au travail, car elle permet de :

  • Réaliser des tâches simples et répétitives (70 %)
  • Détecter les salariés en situation de fragilité (56 %)
  • Améliorer la gestion des carrières (54 %)

C’est d’ailleurs la tendance constatée de façon très concrète par Oracle à travers l’adoption croissante, par les entreprises, de logiciels de gestion des RH dans le Cloud qui disposent de fonctionnalités augmentées à l'IA.

Cette utilisation de l’IA leur permet de consolider des données, d’analyser des informations, de valider des approbations... Autant d’innovations ayant pour but d'améliorer l'expérience et l'efficacité́ des utilisateurs, qu'ils soient RH, Managers ou salariés.

Cependant, les Français sont moins enclins à soutenir l’IA lorsque celle-ci s’apparente à un « outil d’évaluation et de contrôle », en effet :

  • Seulement la moitié (48 %) des Français est favorables à ce que les entreprises aient recours à l’IA pour identifier les salariés à fort potentiel.
  • Ils se méfient aussi de l’IA (46 %) lorsqu’elle est utilisée pour identifier les profils pour pourvoir un poste ou une mission
  • Et ils sont encore moins désireux (34 %) à ce que l’IA soit exploitée pour évaluer leur productivité…

L’IA est un sujet qui suscite à la fois craintes et espoirs : 65 % des Français considèrent en effet le développement de l’IA au travail comme une menace alors même que 69 % estiment qu’elle peut aider les salariés à mieux travailler.

Les résultats à cette problématique sont très clivés sur le plan social. Le sentiment que le développement de l’IA est une menace pour les salariés et les entreprises (65 % chez les Français) est plus élevé au sein des populations potentiellement plus fragiles sur le marché de l’emploi comme les ouvriers (72 %), les employés (72 %), les ruraux (72 %) et les membres de foyers à bas revenus (<1500€ mensuels : 69 %).