Parmi les arguments phares utilisés en faveur du cloud, le provisionnement rapide des services, avec des efforts de gestion minimaux, a largement motivé les clients pour adopter le modèle distribué. Ce constat est particulièrement vrai en ce qui concerne le SaaS, car sa démocratisation a été le fruit d’une conjonction de plusieurs facteurs qui ont convergé dans ce qui restera sans doute sous le nom de « plateformisation ». En effet, l’amélioration de l’infrastructure Internet, l’avènement du « Big data » et des algorithmes cognitifs, la prise en main du numérique par les métiers, ainsi que le développement des méthodes agiles ont accéléré la mise sur le marché des applications et leur renouvellement. Ces plateformes numériques sont devenues de véritables environnements informatiques fournissant une multitude de services et d’applications pour supporter les activités métier de l’entreprise.

C’est l’avènement de l’économie des plateformes qui permet aux entreprises de toutes tailles un accès facile et rapide aux applications et aux services numériques, dorénavant vitaux pour leurs activités. Cependant, cette universalité du modèle basé sur le « cloud » a provoqué une multiplication des solutions accessibles en ligne par les équipes métiers, échappant souvent au calcul des coûts. Le fait de pouvoir souscrire sans passer par les départements internes et sans la validation de la DSI a, pendant un temps, fait exploser les coûts. De plus, les clients du cloud manquent de critères pour se faire une idée précise du coût de la consommation et de la maintenance de ces services.

Le cloud a bousculé le mode de consommation des services

En effet, le modèle dans le cloud a bousculé les modes de financement des services consommés dans l’entreprise. Par exemple, un écueil commun à nombre d’entreprises est la gestion des budgets par département. Lorsque le coût du SaaS est transféré comme un seul budget pour l’ensemble des départements, il peut apparaître bien plus important que le budget géré auparavant par l’IT, celui-ci ayant tendance à baisser au fil du temps.

En raison de cette difficulté et des coûts cachés du cloud, les entreprises n’ont pas toujours une vision claire des dépenses, qu’elles soient d’infrastructure, d’administration ou de licence, ainsi que de tous les services applicatifs qui sont consommés à travers le cloud. Fort heureusement, les mentalités ont évolué et les DSI font la chasse au SaaS masqué (« Shadow SaaS ») qui a un temps fait exploser les coûts opérationnels. Pour les aider à fournir à leur direction des données fiables sur l’alignement des dépenses par rapport aux budgets et aux objectifs métier, MEGA a développé une calculatrice permettant d’évaluer les coûts récurrents et cachés du SaaS.

La calculette qualifie la valeur de la proposition technologique

En amont, la calculette permet de qualifier la valeur de la proposition technologique de MEGA à ses clients, en aval, elle prend en compte un grand nombre de critères pour l’identification des services dans le cloud afin d’en déterminer l’usage et les coûts. Par exemple, elle prend en compte le nombre d’utilisateurs réels par application, leur manière de déployer (en prod, une version recette ou de développement), les infrastructures techniques, les licences… Tout est passé au crible, y compris les clouds internes qui constituent bien souvent des postes de coûts assez onéreux.

Identifier, répertorier et prendre sous son contrôle les applications « Shadow SaaS » est dorénavant un besoin stratégique. Il permet une adoption en connaissance de cause de stratégies IT plus efficaces en répertoriant toutes les applications et technologies utilisées sur site et dans le cloud. Grâce à l’automatisation de la recherche, les équipes IT peuvent optimiser la gestion de leur temps, réduire leurs coûts et les risques d’exposition de leurs infrastructures aux cyberattaques. En ces temps d’accélération de la transition numérique, ils peuvent proposer des projets aux coûts maîtrisés.

Par Tibère de Boissezon, Managing Director EMEA chez MEGA International