Cornestone, qui dispose d'une plate-forme de gestion des talents alimentée par l’IA, a publié son nouveau baromètre national sur l’expérience collaborateurs. Cette étude ad-hoc sépare les répondants en deux catégories. D’une part, les entreprises «pratiquantes», c'est-à-dire celles qui sont ses clients et d’autre part les autres. Sans surprise, les premières s’en sortiraient mieux face à l’automatisation des tâches, aux enjeux de la diversité au travail et pour tirer parti du numérique et de l’IA. L’échantillon de l’étude porte sur 542 professionnels français des RH, des cabinets conseils RH, éditeur de SIRH et des dirigeants d’entreprises.
Les enjeux de la transformation opèrent à trois niveaux, l’identification des lacunes de compétences, la rétention et l’engagement des talents, et les sessions de formation adaptées aux besoins des collaborateurs.
Le baromètre évoque des évidences. Par exemple, si les salariés ne sont pas vraiment écoutés, les conditions de la confiance ne sont pas réunies, et donc, les dispositifs d’écoute relèvent un peu du gadget. Parmi les indicateurs les plus saillants, 81 % des entreprises pratiquantes confirmées forment leurs collaborateurs à la numérisation, contre 31 % pour les réfractaires aux outils et méthodes de la transformation au sens large. Au moins un métier-clé (indispensable à l’activité de l’organisation) est significativement affecté par les grandes transformations environnementales, sociétales et technologiques dans 94 % des entreprises. Chiffre attendu, 87 % des professionnels RH considèrent l’expérience collaborateur comme indispensable pour faire face aux enjeux de la mutation des outils et pratiques. Autre information intéressante, 2 entreprises sur 5 avouent encore ne pas être équipées pour recueillir formellement le feed-back (avis) des collaborateurs.
Le rôle de l’IA dans la mutation des métiers
Dans tous les cas, la transformation numérique et de manière récurrente la pénurie de compétence, sont deux enjeux majeurs. Le graphique ci-dessous le démontre, en citant, notamment, le poids de l’IA dans la transformation d’au moins un métier-clé de l’entreprise. Les participants « pratiquants » de l’étude qui témoignent de l’impact de l’IA pour les changements dans les métiers. Cela représente 62 % des réponses qui l’affirment chez les pratiquants contre 42 % qui en doutent parmi les non-pratiquants.En contrepoint de l’optimisme des « pratiquants », les professionnels RH des entreprises réfractaires (entendre celles qui ne sont pas clientes de Cornerstone) seraient presque 6 sur 10 à envisager le futur avec pessimisme. Le trio des réticences aux outils d’expérience collaborateurs est explicite.
Pour 31 % des répondants, c’est une bonne idée en soi, mais inadaptée à leur culture d’entreprise. Pour 28 % des réponses, les revendications des salariés de la génération Z doivent être plus encadrées. Enfin, 23 % des interrogés affirment que l’expérience collaborateur pourrait être un atout, mais ils restent dans l’attente.
A noter, un tout petit nombre de pratiquants (4 %) utilisent des outils conversationnels dopés à l’IA générative pour faire le lien avec les collaborateurs.