Après son usine allemande, Adidas va ouvrir une autre usine entièrement robotisée aux États-Unis en 2017. Le monde s'embarque pour la prochaine révolution industrielle, celle de l'automatisation, de la robotique et de l'Internet des Objets.

Adidas va ouvrir une usine à Atlanta en 2017, où les chaussures seront produites entièrement par des robots. Ce n’est pas une première, le fabricant a déjà ouvert une telle usine en Allemagne. Surnommée Speedfactory, l’usine américaine devrait être opérationnelle avant la fin de l’année 2017, et produira pour cette première année d’exploitation environ 50 000 chaussures.

Cet engouement pour les robots n’est pas nouveau. Plus largement, le projet d’Adidas fait écho à un mouvement engagé par l’industrie pour installer des robots autonomes et des systèmes automatisés d’assistance. 66 % des fabricants allemands et 44 % de leurs homologues américains ont ce projet pour les 5 prochaines années.

Pourquoi ?

Officiellement, l’idée qui sous-tend la création de ces usines entièrement robotisées est de rapprocher la production de la consommation. Donc dans le cas de Speedfactory de produire plus rapidement des chaussures pour répondre à la demande des consommateurs américains.

En réalité, les fabricants occidentaux se heurtent à l’augmentation des salaires en Asie et aux critiques sur les pratiques de travail sur ce continent. Avec des usines automatisées, ils font d’une part chuter le prix du travail, et donc de la production, mais également les coûts logistiques grâce à la proximité.

Robots-shipments

L’IoT pour continuer de réduire les coûts

Autre phénomène qui milite pour l’automatisation et la robotisation de la production, l’intégration de l’Internet des Objets (IoT) va permettre de continuer d’obtenir un meilleur contrôle sur les chaînes de production. Et cela jusque dans la réduction des coûts d’expédition et de l’impact sur l’environnement.

C’est ainsi que, principalement utilisés dans le secteur manufacturier, les robots associés à l’IoT sont partis à la conquête de nouveaux secteurs, la santé et les hôpitaux, le transport et la logistique, puis la restauration, le commerce de détail, etc. De plus en plus de workflows seront concernés par la robotisation et l’automatisation de la main d’œuvre. Les pays émergents seront les premiers concernés par ce mouvement.

La prochaine révolution industrielle

De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour affirmer que l’Internet des Objets est la prochaine ‘révolution industrielle’. Une révolution déjà en marche, pour une explosion imminente de l’IoT, dans l’industrie, mais aussi dans les véhicules, dans les villes, dans les hôpitaux, ou encore au domicile.

Une personne qui utilise une (télé)commande, comme un smartphone ou une tablette, pour donner une commande ou demander des informations à travers un réseau, communique(ra) de plus en plus avec un dispositif IoT, qui exécute l’action, puis l’envoie à travers le réseau. La commande ou l’information est alors affichée sur la télécommande. Ces données peuvent être stockées dans le cloud, sur une base de données locale, sur la télécommande ou l’appareil IoT lui-même.

6 trillions $, 70% pour l'industrie

C’est ainsi que le nombre d’objets connectés à l’Internet va tripler d’ici à 2020, passant de 10 milliards aujourd’hui à 34 milliards. Parmi eux, 24 milliards seront des dispositifs industriels, contre 10 milliards des dispositifs informatiques : smartphone, tablette, montre, etc. Et l’ensemble représentera un marché estimé à 6 trillions de dollars (6 000 milliards). Mais le chiffre le plus impressionnant est certainement que ces 6 trillions aboutiront à un ROI (retour sur investissement) évalué à 13 trillions de dollars !

Seule inconnue dans cette tendance, le devenir de l’humain ? Les professionnels de la robotique industrielle auront beau affirmer que les salariés sur les chaînes de production pourront se recycler dans le support des robots, le discours a du mal à passer. Mais cela est une autre histoire...

Image 81770393 @ iStock OnBlast