Parler de l’IIoT pourrait se résumer à évoquer la présence des capteurs dans l’industrie. Ce serait cependant passer à côté de l’essentiel, les incroyables possibilités offertes par ce domaine d’avenir, à la condition de disposer de partenaires capables de répondre aux projets.
L’IIoT (Industrial IoT) – l’internet des objets dans l’industrie - souffre d’un phénomène classique dans le domaine technologique : les effets d’annonce. Lecteurs et consommateurs de l’IT, notre attention se focalise sur les usages grand public des objets connectés, alors que les usages dans l’industrie sont d’une richesse insoupçonnée, et parfois cachée car l’industrie entend protéger ses projets.
Même si ses enjeux méritent un intérêt spécifique, l’IIoT est considéré comme une sous-catégorie de l’IoT (Internet des Objets), qui comprend l’énergie, les transports, la fabrication et l’agriculture. Et sur un plan plus technologique, l’automatisation de la production, la communication M2M, le recueil des données par les capteurs, destinées à être exploitées via les outils d’analyse Big Data, et le machine learning. Un marché qui, selon une étude récente menée par IndustryARC, devrait croître de 21% entre 2016 et 2021 pour atteindre 123,8 milliards de dollars. Soit environ la moitié du marché global de l’IoT estimé à 250 milliards de dollars. Notons que selon la même étude, l’Europe devrait afficher une progression constante et dominer le marché en 2021.
C’est ainsi que dans de nombreux domaines industriels - comme les télécoms, la production, les transports ou la logistique - les projets se multiplient et sont une réalité, alors qu’ils échappent en partie à notre vision. Par ailleurs, autre dérive des effets d’annonce, il est difficile de s’y retrouver entre une majorité d’acteurs dont le positionnement est encore trop proche de l’intention que de la réalisation, alors que ceux qui disposent de solutions opérationnelles demeurent dans l’ombre, souvent à la demande de leurs clients.
Le marché, ou plutôt les marchés de l’IIoT, car la réalité affiche une très grande diversité, existent bien, avec leurs fournisseurs, leurs consultants, et surtout leurs clients. Ces marchés reposent sur des stratégies globales, qui doivent réunir les capteurs, la mobilité, des datacenters et du compute (capacités de calcul et de traitement), une infrastructure proche des usages – au pied des équipements industriels (at the edge) mais aussi dans le cloud, du stockage de données, des plateformes logicielles, des workloads nombreux et diversifiés, du Big Data et des analytiques, des services et du conseil. Et beaucoup d’intelligence.
Il peut sembler simple de placer un capteur sur une machine pour accéder à des données contextuelles, prédire les défaillances proactivement afin de prolonger le potentiel de vie des actifs, améliorer la sécurité et réduire les coûts. Surtout que cela rentre dans les objectifs des équipes opérationnelles. Mais l’industrialisation du projet se révèle autrement plus complexe et nécessite la réunion de nombreuses compétences.
Ce qui explique également les choix stratégiques portés par certains acteurs du marché, alors qu’ils sont un nombre réduit à disposer des capacités de répondre largement aux attentes du marché via leurs technologies et leurs compétences. L’exemple d’HPE est significatif de ce phénomène. L’acteur historique de l’informatique dispose des briques nécessaires pour répondre aux attentes de l’industrie en matière d’IIoT, de l’équipement du datacenter (serveurs, stockage, réseaux et administration), à l’infrastructure réseaux communication et au computing at the edge pour l’IoT avec Aruba, en passant par le conseil avec Pointnext, et la plateforme avec HPE Universal IoT Platform.
Pour autant, le géant de l’IT sait également recentrer sa stratégie autour d’objectifs prioritaires, la fabrication, la vente au détail, le secteur public, les sciences de la vie et de la santé, et les telco. Autour également de cas d'utilisation, la maintenance prédictive, la gestion et le suivi d'actifs, les espaces intelligents (bâtiments et lieux publics), les villes futures et les véhicules connectés.
Le déploiement d’une solution IIoT réclame la réunion d’une grande variété d’expériences ‘intelligentes’ sur une plateforme logicielle qui repose sur des datacenters et pilote une infrastructure dispersée, avec la capacité de servir des milliers voire des millions de capteurs et d’utilisateurs. Les workloads, dont la charge est généralement très faible, dépendent également de la connectivité WAN, du cellulaire au cloud. Et les partenaires IIoT de l’entreprise devront garantir l’accès et l’analyse des données via la couche d’analyse. Le choix du/des partenaires sera donc essentiel pour mener à bien les projets IIoT et les exploiter avec profit.
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