Une majorité de salariés souhaite un environnement de travail hybride, entre le bureau et les tâches à distance. Mais la stratégie des entreprises et institutions publiques est encore trop floue par manque de directives claires, une gestion IT mal définie et une formation insuffisante en matière de sécurité.

Moins de 10% des salariés veulent se rendre 5 jours par semaine à leur bureau. Le constat est limpide dans l’enquête menée par l’ESN américaine NinjaOne. L’étude porte sur les organisations de travail américaines, pour moitié dans le secteur de l’assurance et de la finance, l’autre moitié dans le secteur public. La pandémie du Covid-19 a bousculé les modes de travail. Auparavant, moins d’un salarié du secteur financier et moins d’un sur 5 dans le secteur public travaillaient à distance.

Ce rapport est décliné en 4 volets. Le travail hybride en général, les problèmes de communication, la gestion de l’IT et la sécurité.

Les problèmes liés aux mobiles et aux outils de communication ne sont pas sérieusement adressés par les entreprises. Plus de 30% des répondants s’occupent eux-mêmes de la gestion des canaux de communication, des mises à jour et la correction des bugs. Ils ne savent pas qui contacter en cas de problème.

Les organisations sont en train de rattraper leur retard en matière de règles et de directives sur la confidentialité ou la sécurité des données. Depuis qu'elles travaillent dans un environnement hybride, près de la moitié des personnes interrogées (45%) affirment n’avoir reçu que peu de règles et de directives formelles. Elles n'étaient pas au courant des informations concernant l’organisation du travail hybride.

La tendance va néanmoins dans la bonne direction, même si nombre d’entreprise sont encore à la traine sur ces sujets. Un employeur sur 5 a conservé les anciens modes de travail, quand la plupart des salariés restaient au bureau.

La formation à la sécurité, parent pauvre des nouveaux modes de travail

Bien que de nombreux répondants travaillent dans les secteurs sensibles et sont soumis aux régulations, la formation à la sécurité n’est pas en tête des priorités. Pour 15% d’entre eux, la dernière session remontait à plus de 6 mois alors que 13% n’avaient pas eu de formation depuis plus d’un an et que 14% des questionnés n’en avaient jamais eu.

Du côté des usages des logiciels, 3 salariés sur 4 utilisent les applications approuvées par leur employeur, le quart restant se sert de logiciels non validés par le département IT. Concernant les outils de communication, dont la vidéoconférence,  73% des répondants utilisent des canaux et services approuvés par leur entreprise, cependant que 27% a recours à des outils non reconnus par l’IT.

Dans tous les cas, il reste encore beaucoup de chemin à faire.