L’obligation de trois jours par semaine de télétravail risque-t-elle d’augmenter le stress des managers ? sans aucun doute selon une étude de Slack : la moitié d’entre eux craignent que leurs employés ne soient pas productifs en télétravail. Pourtant, 75% des salariés y voient une solution pour etre plus compétitifs…
Et c’est reparti pour le débat pour ou contre le télétravail ! Un peu plus d’un an après le premier confinement, le sujet reste toujours sensible et divise les salariés ainsi que leurs supérieurs.
Ces derniers doutent toujours de l’efficacité du télétravail comme le constate la récente étude d’OpinionWay pour le compte de Slack, la plateforme de messagerie d’entreprise.
Pourtant selon cette enquete en ligne menée du 18 au 23 novembre 2021, soit avant l’annonce officielle concernant l’obligation du télétravail, une forte majorité (75% des salariés) considèrent le travail hybride comme un atout pour la compétitivité des entreprises.
Trop de réunions inutiles
Malgré ces pesanteurs persistantes, une majorité des employés de bureau – y compris des agents publics- jugent leur entreprise suffisamment flexible en matière de lieu (73%) et d’horaire de travail (72%).
Les salariés qui pratiquent le télétravail sont davantage satisfaits sur ce point, que ce soit pour la souplesse concernant leur lieu de travail (80% contre 66%) ou pour la souplesse sur les horaires (78% contre 66%). L’expérience utilisateurs peut également etrev améliorée en suyivant les conseils du cabinet Gartner.
Ils sont presqu’autant (62%) à reconnaitre que la journée de travail classique, de 9h à 17h, n’est plus adaptée. Principal reproche : une perte de temps (en moyenne 5 heures par semaine)du à des réunions inutiles(un mal bien français !).Ce chiffre montant chez les managers à 7h de perdues par semaine dans des réunions inutiles.
Résultat, 31% des sondés sont prêts à changer d’employeur si celui-ci venait à imposer le retour du 100% présentiel et ce chiffre monte à 43% chez les moins de 35 ans, ces derniers ayant intégré les plateformes collaboratives, tout comme les managers.
Culture d’entreprose affaiblie
Dans l'ensemble, quatre grandes entreprises françaises sur cinq (79%) proposent à leurs employés des modalités flexibles de travail à distance. Plus d’un employé de bureau sur deux (54%) était déjà en télétravail (dans la majorité des cas, il est imposé), au moins partiellement, depuis septembre 2021.
Mais, cette étude relève un écart entre les encadrants (63%) et les non-encadrants (44%) qui font du télétravail. Peut-être en raison de l'héritage culturel français, un manager sur deux doute encore des avantages du télétravail : 50% des managers craignent une perte de productivité en télétravail.
Ils estiment également que le travail hybride a affaibli la culture d’entreprise au sein de son organisation (48%). Les salariés encadrants, plus sceptiques sur la productivité en télétravail, sont également plus nombreux à accuser le travail hybride d’affaiblir la culture d’entreprise (52%). En revanche, 6 salariés sur 10 (56%) indiquent que le travail hybride a renforcé leur attachement à leur entreprise.
Fidéliser les talents
Malgré le doute de certains managers, le travail hybride (dans les locaux de l’entreprise plus télétravail) est plébiscité par 75% des salariés comme un atout pour la compétitivité des entreprises. Un partage entre activité en distanciel et activité en présentiel, qui change le rapport à l’organisation du travail dans l’entreprise.
Parmi les principaux avantages du télétravail, presque la moitié des salariés (45%) citent l’absence de trajets domicile/travail en premier. Puis viennent le meilleur équilibre vie personnelle/professionnelle (39%), une plus grande flexibilité en termes de lieu et d’horaire (35%), suivis par davantage d’indépendance et d’autonomie dans leur travail (27%) et une augmentation de leur productivité (23%).
Autant d’avantages pris en compte par les salariés qui envisageraient de changer d’entreprise. Selon cette étude, la flexibilité reste l’élément clé pour fidéliser les talents : 31% des sondés sont prêts à changer d’employeur si celui-ci venait à imposer le retour du 100% présentiel et ce chiffre monte à 43% chez les moins de 35 ans.