Seul un tiers des cabinets de conseil ont pleinement confiance dans leurs outils collaboratifs. Leurs principales craintes ? Des informations tombant entre des mains malveillantes ou une perte de la dernière version validée/

Le réveil est douloureux. Après l’euphorie pour certains salariés appréciant de ne pas avoir leur boss toute la journée sur le dos ou l’angoisse pour d’autres pas habitués aux visioconférences à répétition, l’heure est au premier bilan.

Il n’est pas franchement positif. Le passage au travail hybride a changé les habitudes des collaborateurs et a bousculé les systèmes d’information, conçus pour protéger les données à l’intérieur de l’entreprise, et non en transit sur les réseaux.

Actuellement, 64 % des cabinets américains utilisent la synchronisation de dossiers et les applications de partage de type Dropbox, ou encore l’envoi de pièces jointes par email pour échanger avec leurs clients et partenaires, 43 % utilisent un portail client dédié, 32 % FTP, et 9 % envoient des documents papier par courrier.

Données sensibles

Mais, 43 % des responsables informatiques interrogés par M-Files (spécialisé dans la gestion de l’information) aux Etats-Unis estiment que le travail hybride complique l’accès et la gestion de l’information, hautement sensible pour leurs cabinets.

Beaucoup craignent de perdre des données ou de les voir exfiltrées par des personnes malveillantes. Mais la centaine de cadres administratifs et responsables informatiques de cabinets de conseil notent aussi que ce nouveau mode de travail peut altérer l’expérience client ou l’efficacité du service client.

Seuls 30 % affirment être « pleinement confiants » dans leurs outils collaboratifs, les autres redoutant de créer des duplicatas de documents, d’avoir un problème de suivi des versions, et que les informations soient consultées par des personnes non autorisées.

Ces cabinets sont conscients que leur réputation est cruciale pour leur activité. 62 % des entreprises interrogées pensent que la mauvaise réputation et la perte de crédibilité sont les plus grands risques en cas de perte d’informations sensibles. Leurs autres préoccupations concernent la non-conformité, la perte de clients et la contrainte de réaliser des audits supplémentaires.

Automatisation des processus

Résultat, dans les 12 prochains mois, 62 % des entreprises interrogées envisagent de rationaliser et d’automatiser leurs processus métier afin de réduire les risques d’erreurs et d’améliorer la productivité des équipes, en leur permettant de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée.

Plus d’un tiers (39 %) va améliorer ses méthodes pour augmenter la sécurité et l’efficacité du partage de l’information avec les clients et partenaires. La même proportion veut connecter les informations utilisées dans différents logiciels et applications pour avoir une vue à 360 degrés du client pour mieux le servir.

Enfin, seuls 20 % annoncent vouloir réduire, voire éliminer, les logiciels non officiels installés par les utilisateurs pour travailler à distance.

« Depuis la pandémie, ces cabinets ont grandement augmenté leur utilisation d’outils collaboratifs (87 % des cabinets aux Etats-Unis). Des outils comme Teams de Microsoft sont très bien mais ce ne sont pas des solutions de gestion de l’information", prévient Nicholas Child, Vice Président of Hubshare chez M-Files.