Les études sur la robotisation du travail se suivent… et se classent en deux camps, les optimistes et le pessimiste. Les analystes de McKinsey ont choisi leur camp, et offrent une nouvelle fois la part belle aux robots et à l’automatisation.

Les analystes de McKinsey persistent et signent : leurs projections de l’automatisation du travail dans les économies nationales se concluent systématiquement par la forte progression des robots sur les marchés du travail.

Basée sur 46 pays représentant 80% du marché du travail mondial, leur étude sur l’automatisation se conclue sur la suppression de 1,2 milliard d'emplois, et une économie de 14,6 billions de dollars dans les salaires.

McKinsey-robots-1La moyenne de la robotisation varie d’un pays à l’autre selon ses activités économiques, elle se placerait entre 40% et 55%. Cependant, aucun pays ne serait capable de préserver plus de 60% de son marché du travail.

La France 'profite' de sa désertification industrielle

Ironie du sort, la régression du tissu industriel français a pour effet de limiter les effets de la robotisation du travail, qui emporterait cependant 43,1% de nos emplois. Par comparaison, l’Italie est à 50,3% ou l’Allemagne à 47,9%. Seuls la Grande-Bretagne (42,8%) et la Norvège (42,4%) en Europe, le Koweit (41,1%) et l’Afrique du Sud (41%) dans le reste du monde feraient mieux que nous. Tandis que le Japon est en tête avec 55,7%.

Certes, un peu moins de 5 points nous séparent de nos voisins allemands, mais le différentiel en homme porte sur plusieurs centaines de milliers de salariés. En Europe, dans les 5 plus grandes économies (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni), 60% d’emplois seraient robotisables, pour une économie de salaires de 1,9 billions de dollars.

L'automatisation au service de l'économie...

Toute l’ambiguïté du sujet provient de l’antinomie entre l’économie -  l'automatisation pourrait assurer une croissance mondiale annuelle du PIB de 0,8 % à 1,4 % - et ses ravages sociaux, avec le déclin de la main d’œuvre. On peut regretter que le coût social de l’automatisation ne soit pas pris en compte. Mais il est peu probable que cela figure au rang des préoccupations des entreprises qui pratiquent l’automatisation…

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Source des images : McKinsey