L’étude d’Axys « Intelligence artificielle et ressources humaines : la grande enquête » dresse un état des lieux avec des prévisions de déploiement et les impacts sur les missions des DRH et des salariés.
À défaut d’être maitrisée, l'intelligence artificielle est évoquée pour de multiples usages : automatisation des tâches, anticipations des tendances market, détection de tentatives d’intrusion sur un Système d’information…
Et si l’IA pouvait aussi aider les DRH à gérer le premier capital de l'entreprise : l'humain ? Pour tenter d’apporter des réponses, Axys Consultants a interrogé 128 directeurs et responsables des ressources humaines pour comprendre quels sont les changements que l'IA va induire dans leur fonction.
Les thèmes abordés dans cette étude étaient variés : les attentes des professionnels des RH par rapport à l'IA, leur perception de cette nouvelle technologie, leur satisfaction, les conséquences pour eux-mêmes et pour leurs collaborateurs…
Principal constat : l'IA peine à émerger auprès de la fonction RH. La moitié (55 %) de ces responsables indique que son utilisation n'est pas à l'ordre du jour. Seuls 11 % l'ont déjà déployée. De plus, 69 % d'entre eux estiment que l'implémentation de l'IA est en retard dans leur service par rapport aux autres départements de l'entreprise.
Malgré tout, une forte majorité (75 %) affirme être bien informée à propos des avantages que l'IA pourrait apporter à leurs missions. Mais en même temps, ils considèrent que le premier obstacle au déploiement de l’IA pour les RH est son coût (71 %) suivi par un manque de formation (68 %).
La gestion administrative des RH est indispensable, mais peut-être chronophage. Logiquement, c'est le premier domaine pour lequel les DRH estiment que l'IA est très utile à indispensable. Cela passe non seulement par une automatisation des tâches administratives telles que les payes et congés (86 %), mais également par une délégation aux salariés de celles qui peuvent l'être grâce à un assistant personnel (78 %).
Les autres usages de l’IA concernent le recrutement avec l'amélioration du matching des candidats et postes à pourvoir (77 %) et les outils optimisant la GPEC (Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences).
Parmi les solutions déjà déployées, on retrouve celles qui répondent aux principales préoccupations des DRH : le recrutement via la gestion des candidatures et l'automatisation de l'administratif. Néanmoins même si le recul est souvent insuffisant pour se faire une idée de leur efficacité, 4 solutions sur 6 déployées (67 %) semblent ne pas donner entière satisfaction aux DRH :
Les solutions d'IA déployées d'ici à trois ans seront :
- L’automatisation des tâches administratives (2e solution déployée actuellement à 28 %) pour atteindre les 56 % (taux de prévision à 3 ans le plus élevé avec 28 %) ;
- Les chatbots/agents conversationnels (49 %) pour gérer les candidatures (+ 13 %) ;
- L’analyse et génération automatisée de documents pour 41 % (réponse aux emails, CR d’entretiens…) (+ 20 %)
Par ailleurs, ils ont conscience que l'IA est synonyme de data et qu'il leur faudra se former pour en tirer parti.
S'ils sont plutôt positifs quant à l'utilisation de l'IA (seulement 25 % ont peur qu'elle déshumanise leur métier) ils sont vigilants et lucides : 83 % d'entre eux s'en déclarent garants et 81 % veilleront au respect des conditions de travail et au bien-être des salariés.
Les DRH considèrent que l’IA va impliquer une montée en compétences des collaborateurs (91 %), mais en contrepartie elle va faciliter leurs tâches, leur donner plus d’autonomie (83 %) et redonner du sens au travail en supprimant les tâches répétitives grâce à l’automatisation (77 %).
En ce qui concerne l’impact de l’IA sur les emplois : 71 % estiment qu’elle va créer de nouveaux emplois et faire disparaître les moins qualifiés.
« Avant de prendre une décision sur l’opportunité d’implémenter des solutions d’intelligence artificielle, les RH doivent bien analyser leur entreprise en profondeur et réfléchir aux domaines que l’intelligence artificielle pourrait améliorer au sein de leur organisation », explique Grégory Saccomani, Responsable Marketing et Communication chez Axys Consultants.
Source : Axys Consultants