L'automatisation des réseaux est marquée par des tendances clés telles que la complexité croissante des environnements informatiques, l'intégration de technologies avancées comme l'IA/ML, le SD-WAN et l'edge computing. Les études soulignent l'importance du DDI comme outil pour l'automatisation des réseaux.

Le paysage de l’automatisation des réseaux en 2023 est façonné par plusieurs tendances clés. La complexité croissante des environnements informatiques hautement distribués, en raison de la dispersion des applications sur plusieurs centres de données, clouds publics et emplacements de périphérie, nécessite des solutions de gestion de réseau avancées. Cela inclut l’adoption de technologies telles que l’IA, le ML, le SD-WAN, la 5G, le Wi-Fi 6 et l’edge computing, qui améliorent l’efficacité du réseau et les capacités de résolution préemptive des dysfonctionnements.

Une autre tendance importante est la convergence des réseaux et de la sécurité, motivée par la nécessité de se protéger contre la surface d’attaque élargie des réseaux distribués. Cette complexité est encore amplifiée par l’essor du travail à distance et des initiatives IoT, qui étendent la portée du réseau et augmentent le risque de cyberattaques. En outre, la complexité et le trafic croissants dans les infrastructures cloud ont nécessité une gestion et une visibilité accrues du trafic réseau.  

L’utilisation de l’IA/ML reste limitée

Pour gérer ces réseaux complexes, on observe une évolution significative vers l’automatisation des réseaux et l’intégration des technologies d’IA et d’apprentissage automatique, en particulier l’IA adaptative. Ces technologies sont essentielles pour gérer le nombre écrasant de dispositifs nécessitant une configuration, un déploiement et une gestion. Cependant, l’utilisation actuelle de l’IA/ML dans les outils d’automatisation des réseaux est relativement limitée, ce qui indique un domaine important pour la croissance et le développement.

D’après une étude réalisée par IDC, le DDI (DNS-DHCP-IP Address Management) est décrit commeun « outil fondamental pour l’automatisation des réseaux, car il consolide toutes les informations relatives à l’IP et aux réseaux dans un référentiel unique, fiable et toujours à jour ». Selon le cabinet d’étude, le DDI est un point de départ évident pour l’automatisation du réseau, car il fournit des données contextuelles et exploitables pour la bonne marche de ceux-ci. D’après l’étude, il est le principal outil de la stratégie d’automatisation du réseau pour 66 % des organisations ayant des plans d’automatisation du réseau pour les deux prochaines années, devant les scripts développés en interne (63 %) et les contrôleurs SDN/SD-WAN (53 %).  

Surmonter les défis organisationnels et les défis techniques.

Toutefois, comme de coutume en automatisation, les choses ne sont pas si simples. IDC a identifié deux types de défis auxquels sont confrontées les entreprises dans le domaine de l’automatisation des réseaux : les défis organisationnels et les défis techniques. Du point de vue organisationnel, les entreprises luttent pour accélérer la transformation organisationnelle et développer une culture du changement. L’étude pointe le manque de compétences (42 % des moyennes entreprises contre 30 % des grandes et très grandes entreprises), le manque de cohérence/coordination (37 % des moyennes entreprises contre 26 % des grandes et très grandes entreprises), la difficulté à mettre en œuvre les changements, processus et organisation (33 % des organisations qui prévoient d’utiliser l’automatisation contre 27 % des organisations qui utilisent déjà l’automatisation).

Au chapitre des défis techniques, la complexité de la pile technologique reste un frein, particulièrement l’intégration d’outils pour mettre en œuvre l’automatisation du réseau (57 % des organisations prévoyant d’utiliser l’automatisation contre 41 % des organisations utilisant déjà l’automatisation), les systèmes existants difficiles à automatiser (46 % des organisations prévoyant d’utiliser l’automatisation contre 35 % des organisations l’utilisant déjà), et l’absence d’un référentiel de données réseau fiable (42 % des organisations prévoyant d’utiliser l’automatisation contre 32 % des organisations utilisant déjà l’automatisation).  

Il faut un soutien fort de la part des cadres supérieurs

L’étude souligne que pour surmonter les principaux obstacles, tels que le manque de cohérence des initiatives d’automatisation des réseaux, et les difficultés à mettre en œuvre des changements dans les processus et l’organisation, il faut un soutien fort de la part des cadres supérieurs. L’automatisation des réseaux nécessite une approche holistique et systémique et l’implication de la direction dans toute l’entreprise.

L’étude suggère de former les employés aux technologies et pratiques d’automatisation, d’imposer l’automatisation des réseaux comme un objectif de la part de la direction, d’adopter de nouvelles technologies qui contiennent une composante d’automatisation, de créer de nouveaux processus opérationnels au sein des équipes, de sélectionner de nouveaux fournisseurs, de modifier l’organisation des réseaux et de l’informatique et de créer une source de vérité pour le réseau sont autant de moyens de surmonter les obstacles à l’automatisation des réseaux.