Zebra Technologies a récemment publié un rapport sur l’automatisation, la croissance et la planification de la main-d’œuvre dans le secteur de la chaîne logistique, avec un focus particulier sur l’entreposage. Zebra est un acteur majeur dans le domaine de la traçabilité et de l’identification automatique, et ses produits sont utilisés dans de nombreux secteurs tels que la logistique, la santé, la vente au détail, le transport et l’industrie manufacturière. Son rapport met en lumière les défis clés qui incitent les responsables d’entrepôts à investir dans l’automatisation et d’autres technologies, ainsi que les moyens de répondre aux besoins du secteur.
Selon le rapport, 71 % des dirigeants d’entrepôts européens et 73 % à l’échelle mondiale estiment que l’automatisation est nécessaire pour réduire les erreurs. De plus, 60 % des répondants européens et 65 % au niveau mondial citent la nécessité de respecter les accords sur les niveaux de service (SLA) comme un facteur clé. Pour 75 % des personnes interrogées en Europe et 68 % dans le monde, la pénurie de main-d’œuvre est le principal moteur de l’automatisation.
Actuellement, seulement 17 % des Européens (16 % au niveau mondial) sont engagés dans un processus d’automatisation partiel des infrastructures, excluant toute action du personnel dans des workflows spécifiques d’ici 2028. En outre, seulement 8 % (7 % à l’échelle mondiale) expriment le désir d’une automatisation totale de la structure, sans intervention du personnel dans l’ensemble des processus.
L’automatisation d’entrepôt, un marché en croissance…
Les tendances de fond du marché de l’entreposage reposent sur une demande croissante de solutions d’exécution de commandes plus rapides et plus efficaces, la nécessité de répondre aux attentes des consommateurs en matière de disponibilité et de rapidité des livraisons, et l’adoption croissante de l’e-commerce et de la vente en ligne. Les entreprises cherchent également à optimiser l’utilisation de l’espace dans les entrepôts et à réduire les coûts de main-d’œuvre en automatisant les processus.Le marché de l’entreposage est stimulé par l’automatisation, avec une tendance croissante vers l’utilisation de technologies telles que les robots mobiles autonomes, les systèmes de convoyage automatisés et les solutions de stockage et de récupération automatisées. Selon une étude de marché sur l’automatisation des entrepôts, publiée par MarketsandMarkets, le marché de l’automatisation d’entrepôt devrait croître à un taux annuel composé de 14,8 %, pour atteindre une valeur de 48,9 milliards de dollars d’ici 2026.
… mais comment attirer la main-d’œuvre qualifiée ?
Le rapport révèle également que les principaux problèmes liés à la main-d’œuvre sont d’attirer des travailleurs qualifiés (49 % en Europe, 55 % dans le monde). « L’entreposage est confronté à un problème de perception de la part du public : il est perçu comme un travail manuel, au rythme soutenu, avec des objectifs exigeants », explique Andre Luecht, responsable mondial du transport et de la logistique chez Zebra Technologies. Les autres problèmes évoqués par les répondants sont le temps de formation nécessaire pour atteindre une productivité optimale (51 % en Europe, 54 % dans le monde), l’absentéisme (36 % en Europe, 33 % dans le monde) et la perte d’effectif au profit de concurrents(26 % en Europe, 30 % dans le monde).
Selon le rapport, d’ici 2028, les deux scénarios les plus envisagés, et sur lesquels travaillent les décideurs, sont l’équipement de la plupart des collaborateurs en terminaux mobiles (22 % en Europe, 24 % dans le monde) et des équipes avec des terminaux mobiles travaillants en relation avec de l’automatisation (21 % en Europe, 24 % dans
le monde).
« Les difficultés liées à la main-d’œuvre auxquelles est confronté le secteur de l’entreposage ne sont pas près de disparaître, prévient Andre Luecht. Il y a un certain nombre de problèmes qui, dans une certaine mesure, échappent au contrôle des responsables de ce milieu. Il s’agit notamment du fait que la perte d’emploi et l’incertitude vécue pendant la pandémie restent gravées dans les mémoires, que la population vieillit et diminue, et que les préférences en matière d’emploi et de carrière varient d’une génération à l’autre ».