Si la nécessité de numériser les processus des organisations n’est plus à démontrer, restent les problèmes pour la mettre en place et la faire évoluer efficacement. Formation des équipes, choix des bonnes applications et équipements, sécurisation des accès, manque de compétences, etc. Les défis sont nombreux.

Les points saillants du baromètre Konica Minolta de la sérénité numérique 2023, réalisé par Occurrence, ne diffèrent pas significativement de l’étude précédente en 2022. En premier lieu, il montre l’écart générationnel et professionnel face à la transition numérique. Pour la totalité des moins de 26 ans, le numérique est une évidence, une proportion qui passe à
82 % du panel pour les 26-34 ans. Mais pour près de 7 répondants sur 10, la transformation digitale reste un sujet de préoccupation au sein de l’entreprise (contre 6 répondants sur 10 en 2022) surtout pour les fonctions techniques (+10pts).

La formation des équipes aux nouveaux outils et la sécurisation des accès restent des priorités pour plus d’un quart des interrogés (29 % et 25 %) des résultats très légèrement en baisse par rapport à 2022 (voir le graphique ci-dessous),



Le numérique est un nouveau vecteur de risques. Dans ce domaine, le piratage des données reste encore au dessus du panier, pour 64 % du panel contre 72 % en 2022. Le plan de reprise d’activité en cas d’attaque informatique est la principale source de stress (28 %) suivi par la sécurisation des accès distants (20 % contre 26 % en 2022) et la formation du personnel aux nouveaux outils (19 % contre 31 % en 2022).

Des freins récurrents à la transformation numérique

Sans surprise, le coût est en tête des contraintes pour les entreprises pour 40 % des répondants contre 54 % en 2022. L’aspect chronophage de la mutation vers le numérique est cité par 27 % du panel vs 45 % en 2022. La manque de profils qualifiés est mentionné par 25 % des interrogés contre 46 % en 2022. Un gros décalage. Un biais ou une erreur de l’étude ? Malgré ces constats explicites, les priorités exprimées sont en porte-à-faux avec 29 % du panel seulement qui priorise la formation des équipes. Un répondant sur cinq ne déclare aucune priorité. Surprenante réponse.

Au delà de l’affichage de l’intérêt pour l’environnement (green washing), soit 6 répondants sur 10, moins de la moitié (44 %) sont prêts à mettre les budgets en face des besoins écologiques et environnementaux. Autre point qui indique un désintérêt dans ces domaines, près de deux tiers du panel déclare ne pas être préoccupé par la diffusion des normes RSE & développement durable appliquées à l’IT. Pourtant, 44 % des répondants se disent prêts à payer plus cher pour être « plus green » (44 %).

Ce n’est pas surprenant de la part du commanditaire de l’étude, les prestataires informatiques seraient plébiscités par une large majorité de répondants (84 % vs 87 % en 2022) pour mettre en place la transformation numérique.

Avec une moyenne de 8,8/10 (vs 8,7/10 en 2022), la confiance envers son prestataire reste le facteur le plus important pour 65 % des répondants. Il est certain que la qualité de l’intégration et le choix judicieux du matériel sont essentiels. Mais les entreprises doivent avoir une bonne vision de la transformation numérique et de la conduite au changement pour la réussir avant de contractualiser avec un sous-traitant.