Pour se moderniser et gagner en compétitivité, de plus en plus d'entreprises cherchent à mettre en place des stratégies d'innovation. Mais innover ne s'improvise pas. Cela nécessite d'avoir une démarche pratique afin de savoir comment aborder l'innovation sous un angle technologique, comme le rappellent les auteurs d’un Livre blanc sur ce sujet.

D'après une étude du Boston Consulting Group, 75 % des dirigeants placent désormais l'innovation dans le top 3 de leurs priorités et un tiers d'entre eux en font la priorité numéro un. À ce titre, 60 % des entreprises prévoient d'augmenter leurs investissements dans les projets d'innovation, et un tiers d'entre elles de manière significative.

Les organisations telles que les Tech Companies (FinTech, LegalTech, AgriTech,
MedTech, etc.) innovent constamment là où certaines entreprises traditionnelles éprouvent davantage de difficultés.

WEnvision, en collaboration avec les équipes de SFEIR, a élaboré un livre blanc afin de présenter les stratégies, outils et méthodologies qui permettent de développer des projets innovants à l'épreuve du marché.  

Pas un caprice

L'ouvrage est organisé en trois parties qui visent tout d'abord à expliquer comment cultiver, organiser, et manager l'innovation, ensuite comment créer les conditions de l'innovation en s'appuyant sur la technologie et enfin quelles sont les différentes méthodologies centrées sur l'utilisateur permettant de créer des produits désirés et désirables.

Ces différentes parties sont enrichies par les retours d'expérience d'Yves Caseau, Group Chief Digital & Information Officer, Michelin ; de Gilles Babinet, Multi-entrepreneur,
Co-chairman du Conseil National du Numérique ; et de Bernard Chesnet, Directeur Général Adjoint Technologies et Opérations chez Médiamétrie & Patrice de Flaujac, DSI Médiamétrie.

Des le départ, les auteurs du Livre blanc insistent sur le fait que l’innovation ne se limite pas à la génération d’idées, mais elle s’étend à leur concrétisation. Et d’ajouter :
« l’innovation n’est pas un caprice d’une entité métier ou IT isolée, mais bien une nécessité pour l’entreprise tout entière ».



C’est en ne tenant pas compte de ces préceptes que l’innovation reste souvent une belle idée. « Les projets dépassent rarement le stade de la preuve de concept, ou bien l’offre proposée n’est pas en adéquation avec les besoins du marché, faute d’approche holistique », lit-on dans cet ouvrage.  

Customer centricity

Selon Yves Caseau, il y a deux principaux types d’échecs. Le premier est d’avoir les yeux plus gros que le ventre et le second est culturel et concerne l’incapacité à écouter le client. « Les idées, c’est le carburant de départ, et il est facile d’en avoir. Ce qui est compliqué, c’est la suite, c’est la colonne de distillation », rappelle-t-il.

La culture de l’innovation est essentielle. Mais attention à trop d’ambition. Il faut commencer par un premier chantier sur un périmètre limité et bien défini ayant du sens pour la direction générale comme pour les collaborateurs impliqués.

Pour donner du sens à l’innovation pour tous les collaborateurs et dépasser les effets d’annonce, la direction générale doit aussi commencer par expliquer en quoi l’innovation est importante pour l’entreprise et ses collaborateurs.

Le but étant de partager un état d’esprit commun orienté utilisateur. Cette customer centricity est la pierre angulaire de la stratégie de nombreuses entreprises innovantes comme Amazon.

Enfin, l’innovation étant l’affaire de tous, il paraît naturel que la direction de l’innovation (par ailleurs, inexistante au sein des start-up) reflète la diversité des fonctions de l’entreprise et qu’elle ne reste pas concentrée entre les mains d’une seule.