De nombreuses entreprises ont déjà commencé à s’éloigner de leur legacy pour intégrer des technologies « as-a-service ». Mais le parcours vers une complète transformation digitale est encore parsemé d’embuches et de défis pour la plupart d’entre elles.

Une enquête menée par Avant, un distributeur américain de services technologiques, auprès de 501 décideurs informatiques a révélé que la plupart des entreprises ont entamé un « voyage de transformation numérique ». Une grande partie d’entre elles — 92 % — déclarent avoir déjà mis en place un tel plan.

Les secteurs de la fabrication, de la construction et de l’ingénierie, de la haute technologie et des services financiers sont les plus ambitieux, apprend-on dans son « 2024 State of Disruption Report ».

Si tous les secteurs ont entamé cette mutation, les statistiques sont différentes en ce qui concerne la mise en œuvre effective de ces plans. Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard de dollars, seuls 28 % ont déclaré avoir achevé leur projet.



Le segment le plus petit — 1 à 10 millions de dollars — présente les taux de réalisation les plus élevés, mais aussi les écarts les plus importants. Ce rapport indique que 80 % des entreprises auront évalué les plates-formes de communications unifiées en tant que service (UCaaS) d’ici à la fin de 2024.

Intégration de l’UCaaS

Mais le taux d’avancement de la migration actuelle des systèmes PBX traditionnels vers l’UCaaS est de 60 %. L’étude conclut que le centre de contact en tant que service (CcaaS- Contact Center as a Service ») connaîtra la croissance la plus rapide dans les services financiers et la vente au détail/le commerce électronique.

Lorsque les entreprises choisissent de différer le passage à l’UCaaS, cette décision est prise en fonction des besoins de l’entreprise. Cette décision est le plus souvent basée sur la courbe d’apprentissage associée à l’utilisation d’un nouveau système, plutôt qu’un rejet de l’UCaaS.

En moyenne, 41 % des entreprises prévoient de passer à l’UCaaS au cours des six prochains mois.



Cependant, à mesure que les entreprises adoptent de nouvelles plates-formes technologiques, elles reconnaissent aussi de plus en plus leurs limites dans la sélection et l’adoption des solutions.

Le rapport d’Avant a révélé que 34 % des décideurs informatiques considèrent que leurs équipes internes sont « quelque peu qualifiées ou non qualifiées pour planifier, gérer, optimiser et dépanner l’ensemble de leur infrastructure informatique ».

80 % des personnes interrogées ont déclaré s’être tournées vers un conseiller de confiance pour le choix de leur technologie. Dans son rapport, Avant définit un conseiller de confiance comme un agent, un fournisseur de services gérés, un consultant ou un partenaire de distribution spécialisé.

Legacy et sécurité

Les décideurs informatiques font le plus souvent appel à des conseillers de confiance pour les services informatiques basés dans le cloud (78 %), y compris l’infrastructure en tant que service (IaaS) et le cloud public.

La cybersécurité est la deuxième catégorie technologique pour laquelle un conseiller a joué un rôle (68 %). Viennent ensuite l’infrastructure de réseau de données (y compris WAN) avec 62 % et les applications SaaS (58 %).



Lorsqu’on leur demande pourquoi les entreprises s’appuient encore sur leur legacy, les répondants ont, sans surprise, cité la sécurité comme leur principale préoccupation. C’était également la même raison citée dans le précédent rapport, mais la proportion a baissé, 42 % en 2024, contre 56 % en 2020.

Les problèmes de bande passante ont légèrement dépassé la personnalisation en tant que critère important.