Si l’on en croit l’enquête d’UI Path, acteur du RPA, l’automatisation des processus serait une des clés incontournable de la transformation numérique. Mieux, une majorité de salariés français seraient favorables à l'automatisation avec 63 % d’entre eux estimant qu'elle améliore la satisfaction au travail. Il faut pondérer ce type de réponse qui n’est pas corroborée par d’autres enquêtes sur le sujet.
Rappelons que le Robotic Process Automation ou RPA, autrement dit l'automatisation robotisée des processus, est une technologie de création de robots, entendue comme une ensemble de taches basiques et automatisées par apprentissage du comportement d'un utilisateur sur un clavier, une souris ou une tablette. Cette catégorie de logiciels ajoute des fonctions de traitement automatisé à des applications via leur API. Mais le RPA n’est pas doté de fonctions d’auto-apprentissage. De plus, elle suppose une remise à plat détaillée des processus existants et ne pas s’ajouter sans recul aux règles existantes.
La publication d’UI Path n’est pas avare de données sur l’adoption de l’automatisation logicielles. Ainsi 78 % des entreprises, prévoiraient d’investir dans le RPA pour combler le manque de personnel qualifié et 85 % pensent que cela réduirait le taux de rotation et attirer des profils spécialisés. Plus précisément, 82 % des dirigeants estiment cependant qu’il convient d’améliorer l’analyse exploratoire pour obtenir de meilleurs résultats.
L’IA est appelée à la rescousse pour repousser les limites de l’automatisation mais la route est encore longue avant de la démontrer sur le terrain.
Des inconvénients de sécurité et une efficacité qui reste à prouver
L’objectif est d’éliminer les tâches basiques pour que les salariés se consacrent aux tâches à plus forte valeur ajoutée mais plusieurs inconvénients vident cette promesse d’une partie de son contenu.D’après une étude de Robocorp, acteur spécialisé dans la RPA open source, une majorité des professionnels interrogés (69 %) rencontre des bots défaillants avec leur RPA actuel au moins une fois par semaine.
D’autre part, la RPA peut ouvrir des brèches dans la sécurité des applications car elle requiert un accès à privilèges pour réaliser les tâches requises. Le problème ? l’accès non protégé à des identifiants à privilèges, codés directement dans le processus. Ainsi, un cyberattaquant peut dérober ces identifiants et les utiliser pour augmenter ses privilèges puis se déplacer latéralement pour accéder à des systèmes, applications et données critiques. Un problème potentialisé par le fait que la RPA utilise de nombreux bots en production simultanément.