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Les équipes informatiques et de sécurité physique ont partie liée dans les domaines de la vidéo de surveillance, le contrôle d’accès ou la reconnaissance d’actifs. Selon une enquête de Genetec, l’adoption du cloud s’accélère dans ce domaine et les problèmes de cybersécurité s’accroissent dans un contexte de pénurie de compétences.

La transformation numérique irrigue de plus en plus tous les secteurs d’activité et celui de la sécurité physique des biens et des personnes n’échappe pas à la vague. Genetec, acteur du domaine, a publié une étude mondiale intéressante portant sur un échantillon de 5554 personnes. Il s’agit des utilisateurs finaux de la supply chain et technologies de sécurité physique. D’autre part, de leurs partenaires intégrateurs et fournisseurs. Selon Zoho corporation, seulement 6 % des entreprises du domaine indiquaient être totalement numérisées.

Le lien du personnel de sécurité physique avec les équipes IT et SecOps des organisations s’accroit. Le graphique ci-dessous montre que 55 % du personnel IT et 47 % des équipes SecOps ont accès aux données issues de la sécurité des biens et des personnes.



Trois tendances majeures se détachent selon l’étude.

Au plan mondial, l’adoption du cloud est en nette progression avec 44 % des utilisateurs finaux indiquant qu’un quart de leur environnement de sécurité physique repose sur le cloud contre 24 % en 2022. Pour la zone EMEA (Europe, Middle East & Africa) la transition vers le cloud serait plus lente que dans le reste du monde. Ainsi, 62 % des distributeurs de la zone affirment que plus du quart des nouveaux systèmes déployés seront hébergés dans le cloud dans les cinq prochaines années (versus moyenne mondiale : 69 %). L’adoption du cloud hybride (cloud public et cloud privé) était en nette progression en 2023 et concerne 44 % des organisations contre un tiers en 2021.

Toujours en zone EMEA, la fidélisation des talents semble moins difficile que dans d’autres régions. Seuls un tiers des utilisateurs finaux affirment que la rétention des talents a été un défi pour leurs services en 2023, alors que la moyenne mondiale se situe à 39 %.

L’impact du conflit en Ukraine et autres guerres concerne les utilisateurs de la région EMEA (15 %) qui citent les conflits comme principale cause de retard de leurs projets, ce qui dépasse nettement les 8 % de la moyenne mondiale.

Beaucoup de questions en suspens et de nombreux freins au déploiement du numérique

Le volet des commentaires libres des répondants à l’étude est très instructif et témoigne d’une transformation numérique qui n’est pas un ciel sans nuages. Parmi les très nombreux commentaires, des utilisateurs finaux mentionnent le manque de clarté quant à l’impact d’une coupure d’Internet. Plus important, les partenaires distributeurs trouvent les politiques de conservation de données trop complexes (propriété et stockage des données pour Microsoft/Google/AWS, etc.) et surtout, dénuées d’engagements fermes.

La souveraineté du cloud pour les données sensibles leur semble plus un concept creux qu’une réalité. Nombre d’organisations du secteur de la sécurité physique disposent d’un grand nombre de systèmes et d’applications traditionnels et leur intégration dans le cloud peut être complexe, ce qui peut expliquer une certaine frilosité. Point notable, la plupart des clients des répondants à l’étude n’ont simplement pas besoin de toutes les fonctionnalités fournies.

Côté positif, des utilisateurs signalent quelques intrusions mais qu’ils ne sont pas parvenus à retracer. A présent que leurs données de surveillance sont stockées dans le cloud, il leur semble plus simple de les conserver et de les sécuriser. Ces réponses ouvertes mériteraient une étude plus approfondie et précise car elles tempèrent nettement l’enthousiasme des fournisseurs de solutions.