L’indice Connected Economy permet d’évaluer les progrès de la transformation numérique du monde. Principal constat : l’engagement numérique dans le monde a atteint 27 % de son potentiel.

Il y a encore des progrès à faire. Selon le « Benchmarking The World's Digital Transformation, The Connected Economy Index Q1 2022 », créée en collaboration avec Stripe (spécialisée dans le paiement par Internet pour professionnels), la digitalisation des activités est loin d’être terminée.

Cet indice est basé sur un cadre que PYMNTS (spécialisé dans l’innovation dans les paiements) a créé en janvier 2020, appelé Connected Economy. Il organise la routine quotidienne d’un consommateur en 10 catégories - appelées « piliers » - et les 40 activités qu’il réalise pour les compléter.

Un score de 100 signifie que chaque personne dans un pays utilise des méthodes numériques pour s’engager dans chacune des 40 activités que nous mesurons avec une grande fréquence.

Ces « piliers » reflètent la façon dont les consommateurs utilisent les appareils connectés, les paiements et les nouvelles technologies pour travailler, vivre, effectuer des opérations bancaires, faire du shopping, manger, rester en bonne santé…

L’étude a été menée auprès de 15 000 consommateurs dans 11 pays, dont l’Europe (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne…). Ces pays représentent environ la moitié du PIB mondial.

Les principales conclusions de la première étude pour le premier trimestre 2022 montrent que :

  • 87 % des consommateurs étudiés sont connectés à Internet, mais seulement 19 % sont fortement engagés dans des activités numériques.
  • L’engagement numérique dans le monde entier a atteint 27 % de son plein potentiel. Les États-Unis se classent au quatrième rang avec un classement avec un indice de 30. Singapour se classe au premier rang avec un score de 35.
  • Le « volant d’inertie » de la transformation numérique tourne plus rapidement lorsque les consommateurs s’engagent dans une activité numérique et s’étendent à d’autres présentant des caractéristiques numériques similaires.
  • Les consommateurs ont près d’une fois et demie plus de chances de s’engager dans des activités spécialement conçues pour le numérique que dans des activités purement transactionnelles, comme les opérations bancaires ou les achats au détail.

« L’effet de réseau permet d’expliquer comment l’engagement accru des consommateurs dans une activité en ligne peut stimuler l’engagement dans une autre.

Par exemple, lorsque le score de l’activité “achats en ligne” augmente de 10 %, celui de l’activité “commande d’épicerie” augmente de 6,9 % et celui de l’activité “commande de restaurant” de 6,2 % », lit-on dans ce rapport. Et les marketplaces jouent un rôle majeur dans cet engagement.

L’étude a également révélé des corrélations entre l’engagement dans des activités numériques adjacentes. Par exemple, elle a constaté un fort effet de réseau entre « s’amuser » et « communiquer ». Ainsi, lorsque le score de « s’amuser » augmente de 10 %, le score de « communiquer » augmente de 5,4 %.

Si l’on considère l’engagement comme une mesure clé du virage numérique, il est donc le plus élevé dans les activités numériques, où les outils et les solutions sont conçus pour l’économie numérique et ne sont pas greffés sur les méthodes traditionnelles. D’ailleurs, le digital s’impose dans le retail notamment.

Par ailleurs, « les paiements intégrés peuvent débloquer le potentiel commercial des activités à fort engagement et les rendre moins pénibles. L’élargissement de l’attrait démographique du numérique sera également un facteur important, car nous avons constaté que les nations les plus engagées dans le numérique n’ont pas d’âge », soulignent les auteurs de cette étude.