Puisque les deux métiers ne peuvent s'entendre, les chercheurs en management de la célèbre université de Pachinko proposent d'adopter une stratégie radicale : supprimer les fonctions informatique et marketing. Et leurs propositions pour les remplacer peuvent paraître séduisantes.
Voilà qui devrait faire bondir DSI et Directeurs marketing. Et pourtant le mouvement est en marche et ne cesse de gagner des adeptes, jusque dans les grandes entreprises et les administrations américaines. Et dans quelques entreprises françaises qui pourraient lancer l'expérimentation du modèle... Supprimer les fonctions marketing et informatique et les remplacer par des méthodes très éloignées mais qui ont historiquement fait leur preuve.
L'expérience de Pachinko
C'est le père de la méthode CTPC, l'Adélien Primero Lirva, qui en observant la relation entre les deux métiers et en cherchant à les contourner, a développé cette stratégie et constaté son efficacité, dans le cadre de l'entreprise délibérée dont il est un des lobbyistes les plus acharnés. Mais la véritable paternité revient au doyen de l'université de Pachinko, dont Primero Lirva était le consultant en désorganisation, qui avait préalablement tenté d'adopter une démarche de motivation par des bons points au sein de l'université, pour constater au final que les étudiants comme les enseignants n'y avaient pas adhéré.
Rejetant la responsabilité de l'échec sur l'informatique qui n'avait pas développé le bon logiciel, et la communication qui n'a pas su vendre le projet, il supprima ces deux services, et abandonna l'université aux professeurs et étudiants, pour arriver à la conclusion que c'était mieux quand il n'y avait plus personne. La méthode était née.
Contourner le conflit du marketing vs l'informatique
Reprise par les entreprise, le principe de base de la méthode devenue loi de Pachinko est d'interdire aux employés tout contact avec les équipes du marketing et de l'informatique, et de remplacer les outils des deux métiers par des techniques qui ont fait leur preuve par le passé. Par exemple, remplacer l'ordinateur par des bouliers, ou l'email par des colporteurs oraux. Les deux ont leurs avantages : le premier favorise le calcul mental, et le second est pour les sociétés qui l'ont adopté un facteur de plein emploi.
La méthodologie reprend également les préceptes de l'entreprise délibérée, dont la liberté de ne pas organiser son temps de travail. Les pauses collectives sont favorisées et remplacent les réseaux sociaux. Le personnel se réunit dans les plus grandes espaces de l'entreprise, et un modérateur auto-proclamé s'assure que personne n'impose de discussion. Si un participant n'adhère pas à ce mode d'échange, il peut rejoindre l'arbre à post-it où chacun peut déposer de courts messages.
Ecologie irresponsable et plein emploi sportif
La pratique du sport est également favorisée. En particulier le vélo d'appartement, pour produire de l'électricité qui alimente les batteries de l'entreprise. Chaque employé est équipé d'un vélo qui lui appartient, et le personnel est invité à emporter cet outil le week-end afin de produire sa propre énergie. Pour sa réinsertion, le personnel informatique et marketing est orienté vers les métiers du sport, pour accompagner la conduite du changement vers le CTPC.
Le gouvernement adélien s'est également emparé du phénomène CTPC, transformé ici en CTTP. Il envisage même d'abandonner le projet d'éducation du cartable numérique par un cartable à boules (celles du boulier), jugé plus écologique et éducatif – il favoriserait l'apprentissage des métiers manuels et la prévention des doigts coincés entre les boules ! Les manuels scolaires seraient également abandonnés au profit de 'souffleurs', recrutés par les éditeurs qui adopteraient le statut de société d'intérim.
Les premiers PoC sont attendus… ils devraient débuter ce 1er avril 2016.
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