C’est un double signe fort que compte donner Amazon : avant la fin 2019 les bases de données d’AWS ne reposeront plus sur Oracle ; et AWS entend maîtriser totalement son offre cloud et gestion de bases de données, en toute indépendance d’Oracle.
Lors d’une interview à CNBC, Andy Jassy, PDG d'Amazon Web Services (AWS), a indiqué que d’ici fin 2019 les bases de données d’Amazon seront entièrement libérées d’Oracle.
Comme beaucoup d’entreprises, les bases de données d’Amazon reposent historiquement sur les bases d’Oracle. Cependant, depuis longtemps Amazon a exprimé le souhait de réduire sa dépendance voire de se libérer d’Oracle, ce qui a régulièrement occasionné les railleries de Larry Ellison, le fondateur et aujourd’hui CTO d’Oracle.
Pourtant, Andy Jassy a clairement indiqué que d’ici la fin 2019 près de 90% des bases de données Amazon qui fonctionnaient auparavant sur Oracle migreront vers Amazon DynamoDB ou Amazon Aurora. Ainsi que 97% des "bases de données stratégiques".
D’ici janvier, 88% des bases de données Amazon exécutées sur Oracle le seront sur une base de données interne d’Amazon. Et d’ores et déjà le datawarehouse d’Amazon a été transféré sur Resdshift, le service d’AWS, le 1er novembre dernier.
Un transfert dans la douleur
Même si le message est clair, et que la migration hors Oracle est bien engagée, le transfert ne se révèle pas si simple. Amazon rencontre même quelques difficultés, ce qui en soi n’a rien de surprenant !
Ce n’est pas tant le transfert que le 'post-transfert' qui semble présenter des difficultés. La montée en puissance permanente d’Amazon rend certes la migration difficile, dans les volumes comme avec une forte dispersion des sources, et avec des temps d'action réduits. Mais cela toutes les entreprises qui migrent leurs bases le connaissent.
Ce qui semble présenter le plus de difficultés - comme l’a démontré le récent plantage d’un entrepôt d’Amazon dans l’Ohio, où l’informatique du site a affiché “une situation temporaire dans laquelle la base de données était très lente” - c’est la désorientation des équipes qui travaillent sur les bases de données, qui ont dû faire face à la nouvelle base.
Dans le cas de l’entrepôt d’Amazon, c’est la présence d’un trop grand nombre de points de sauvegarde qui a été pointée du doigt. Malgré la migration vers Amazon Aurora, les équipes en place continuaient d’exploiter les points de sauvegarde d’Oracle...
Source : CNBC (cliquer ici)
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