D’après les résultats d’une enquête de KPMG sur les entreprises et les modèles économiques disruptifs, les plateformes de commerce électronique représentent le modèle commercial le plus perturbateur pour les trois prochaines années.

Si l’on devait faire le tour des technologies disruptives, il faudrait passer en revue presque tous les segments de l’industrie informatique du hardware et des applications. « L’intelligence artificielle, le commerce électronique, le cloud, les réseaux sociaux, l’Internet des objets, la 5G, la blockchain et d’autres technologies émergentes sont mis à profit pour brouiller les frontières entre les industries, créer de nouveaux modèles commerciaux et faire converger les secteurs », analyse le rapport.

Les automobiles à moteurs thermiques se transforment en centres d’infodivertissement électrifiés et autonomes. Les installations de fabrication se transforment en salles blanches robotisées et informatisées, de même pour les hangars de manutention. Et la liste peut continuer ainsi. Au rythme où ça va, il faudra élargir le sens de l’expression « entreprise technologique », car elles le sont, presque, toutes maintenant.

Le grand bazar de la disruption débute par l’e-commerce

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Les répondants à l’enquête estiment que les plateformes de commerce électronique représentent le modèle le plus perturbateur pour les trois prochaines années. « Il s’est également classé au premier rang de l’enquête de l’an dernier et les dépenses mondiales en commerce électronique devraient passer de 3,5 billions de dollars en 2019 à 6,5 billions de dollars en 2031 », prédit le rapport. « Les géants du commerce électronique sont les premiers à utiliser de nouvelles technologies comme l’IA, la reconnaissance vocale, les drones et les véhicules autonomes », ajoute le rapport. Et ils sont en train de s’attaquer à d’autres secteurs, eux aussi déstabilisés par la transformation, comme la livraison d’aliments, les soins de santé, l’assurance, l’énergie et les médicaments sur ordonnance.

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Cependant, tout n’est pas en noir dans ce tableau, car « les entreprises qui ont tendance à stimuler l’innovation dans de multiples secteurs, perturberont de nombreuses autres entreprises, mais [cela] se traduira aussi par une grande utilité et des avantages considérables ». En clair, la disruption est une chance pour les entreprises disruptées de revoir leurs modèles, d’affaires et opérationnels, à la lumière de cette disruption.

Les visionnaires des uns sont les perturbateurs des autres

Lorsqu’il s’est agi de nommer les visionnaires de l’innovation technologique mondiale, entendre par là les disrupteurs en chef, ou considérés comme tels, les répondants se sont partagés en deux groupes : les milléniaux et les autres. De petites différences dans le classement des trublions de l’industrie sont apparues. « Les milléniaux sont les chefs d’entreprise de demain. Ils constituent déjà le segment le plus important de la main-d’œuvre américaine4 et devraient représenter jusqu’à 75 % de la main-d’œuvre mondiale d’ici 2025. C’est pourquoi nous avons examiné leurs réponses séparément », explique le rapport.

Chez le milléniaux donc, Bill Gates apparaît au troisième rang dans la liste devant Jeff Bezos, Mark Zuckerberg et Steve Jobs, alors qu’il n’a plus aucun rôle opérationnel chez Microsoft depuis des années.

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Sources : KPMG