Sans une optimisation de son informatique, les efforts de l’entreprise pour se transformer ne font que créer un goulot d’étranglement.
Vous connaissez le proverbe « Charité bien ordonnée commence par soi même ». Il semblerait que la majorité des DSI l’aient oublié… En cause, leur empressement à participer à la transformation des métiers avec des outils numériques… tout en oubliant leurs propres services.
L’affaire n’est pas nouvelle, ne dit-on pas également que « le cordonnier est le plus mal chaussé » ? Certes, sauf que là l’affaire se corse ! En effet, selon une étude réalisée par The Hackett Group, « La nécessité de concentrer les efforts de transformation numérique sur l’informatique elle-même a été négligée, car l’informatique était généralement tournée vers l’extérieur ».
Concrètement, que l’on parle de cloud, de Big Data, d’automatisation, d’IA (Intelligence Artificielle), ou encore d’IoT, sans amélioration ni optimisation des process et outils avec lesquels l’informatique opère, toutes ces technologies risquent fort de créer des goulots d’étranglement.
Réduire sensiblement les dépenses de la DSI
En recueillant les chiffres et en analysant les opérations informatiques menées dans plusieurs centaines de grandes entreprises, les analystes de The Hackett Group ont constaté que les services informatiques qui ont optimisé leurs performances ont obtenu des résultats autrement plus positifs que les entreprises où les équipes informatiques continuent de s'appuyer sur les processus existants :
- 22 % de réduction moyenne des dépenses ;
- 51 % de dépenses en moins pour la gestion de l’infrastructure ;
- 43 % de dépenses en moins pour l’assistance aux utilisateurs finaux ;
- 25 % de dépenses en moins pour la maintenance des applications par employé.
Ces réductions de dépenses, qui peuvent se chiffrer en millions selon la taille de l’entreprise, sont généralement réaffectées dans les mises à niveau technologiques et dans l’innovation pour l’ensemble de l’entreprise.
Autre phénomène constaté, les services informatiques dotés de processus optimisés numériquement ont tendance à consacrer plus de temps et de ressources à la création de nouvelles fonctionnalités, notamment pour l’infrastructure, les applications et les mises à jour, et pour l’accès aux sources de données volumineuses.
Et puis, en moyenne, ces services sont en mesure de fournir des applications d’entreprise clés en main en 90 jours ou moins, contre près d’un an pour les services informatiques classiques.
Que faut-il optimiser ?
L’optimisation de l’informatique peut concerner de nombreux domaines, comme la mise en œuvre d’outils numériques pour automatiser la prestation de service informatique, l’assistance aux utilisateurs finaux, la gestion des risques et de la sécurité.
Le rapport insiste également sur l’automatisation des processus robotiques, déjà présents dans de nombreuses divisions de l’entreprise, qui pourrait également être utilisée par le service informatique pour gérer une série de tâches de routine. Dont le provisionnement et la suppression des serveurs, l'arrêt et le redémarrage du serveur, la gestion des fichiers et des dossiers, les paramètres de configuration réseau, les mises à niveau des systèmes d'exploitation et le déploiement des correctifs, entre autres services informatiques.
Pour résumer, l’objectif du DSI sera de trouver le juste équilibre entre les exigences technologiques du reste de l'entreprise et ses propres besoins, comment cela peut avoir un impact majeur sur les coûts informatiques, une efficacité interne accrue et une adoption plus rapide des technologies émergentes.
Source : Etude The Hackett Group
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