La crise a imposé un triptyque technologique indispensable pour la résilience post-pandémique

La pandémie a modifié la liste des priorités dans les stratégies technologiques des entreprises. Elles doivent à présent intégrer trois fonctions : le travail à distance, le cloud hybride et la cybersécurité basée sur l’IA.

Les euphémismes concernant la manière avec laquelle la crise a bouleversé les stratégies numériques, accélérant de-ci et ralentissant delà les priorités de la transformation, ont été légions ces derniers temps dans les écrits et les interventions des experts et spécialistes du domaine. Nous ne leur jetterons pas la pierre, car nous y avons également participé dans ces colonnes. La vérité est que certaines évidences se sont imposées, comme l’impératif d’accélérer la transformation numérique pour garantir la continuité de l’activité et adopter les outils du travail à distance ; l’impératif de sécurité épaulée par l’IA, seul garant d’une réaction rapide en cas d’attaque, et l’accélération de l’adoption du cloud hybride.

Dans une communication récente, Vincentas Grinius, PDG de Heficed, a fait part de ses réflexions sur les raisons pour lesquelles le développement d’infrastructures pour le travail à distance, les solutions de cloud hybrides et la cybersécurité soutenue par l’IA « sont passés en tête de liste des priorités informatiques et resteront très probablement d’actualité même après la pandémie ».

Selon lui, lorsque la crise a frappé inopinément, « les entreprises ont rassemblé leurs ressources pour développer des intégrations nouvelles et améliorées concernant le support des infrastructures de travail à domicile, les services basés sur le cloud et l’utilisation de solutions technologiques avancées pour assurer la cybersécurité ». Ces trois préoccupations resteront les trois volets du triptyque post-pandémie affirme le PDG de Heficed.

1L’urgence des infrastructures de travail à distance

Incapables d’organiser leurs activités sur le lieu de travail, les entreprises ont eu massivement recours aux outils de la mobilité pour maintenir les travailleurs à domicile. Elles ont réorienté leurs budgets informatiques vers les services VoIP, les VPN sécurisés, les protocoles de bureau à distance et d’autres solutions visant à rationaliser la collaboration. « Alors qu’au départ, le changement de poste devait être temporaire, explique Vincentas Grinius, assez vite, beaucoup ont adopté une approche plus souple, voire permanente. Ainsi, le développement de l’infrastructure de travail à distance restera très pertinent afin d’accueillir le nombre toujours croissant de travailleurs à distance ».

2Les solutions de cloud hybride s’imposent

Pendant la pandémie, la question du passage à des infrastructures basées sur le cloud est passée du statut d’option à celui d’intégration obligatoire pour les entreprises de taille moyenne à grande, cherchant à maintenir leurs capacités opérationnelles en état de fonctionner dans les conditions d’alors. Une étude de KPMG confirme ce changement d’opinion, car un cadre sur deux a déclaré que la migration vers le cloud était devenue une nécessité absolue. Les professionnels de l’informatique se sont tournés vers des solutions de cloud hybride, par opposition au switch complet, car elles permettent de tirer parti des ressources internes tout en bénéficiant des avantages du cloud.

« Une intégration partielle avec le cloud atténue les risques éventuels d’interruption de service en cas de problèmes de serveurs internes, a déclaré V. Grinius. Comme une partie de l’infrastructure reste sur place, elle atténue les pressions liées au processus d’intégration, et pèse moins lourd sur le budget d’une entreprise ».

3La cybersécurité augmentée par l’IA

La pandémie a provoqué une augmentation significative des attaques par rançongiciels. Face au niveau élevé des cybermenaces, les entreprises ont décidé de réduire autant que possible leur dépendance vis-à-vis des ressources humaines et se sont plutôt concentrées sur la lutte contre les cybermenaces à l’aide de solutions basées sur l’intelligence artificielle. Selon Vincentas Grinius, « les cybercriminels ne feront que se perfectionner sur le plan technologique à l’avenir. L’intelligence artificielle et l’apprentissage profond sont donc les prochaines mesures préventives qui permettront de limiter leur impact ».

L’utilisation de mesures préventives basées sur l’IA permettra de réagir et de répondre aux « anomalies » du réseau en temps réel, permettant de réagir rapidement à l’activité criminelle, et éventuellement à y mettre fin. « Par conséquent, les solutions de cybersécurité basées sur l’intelligence artificielle resteront probablement l’un des principaux domaines d’intérêt pour toutes les entreprises, afin d’éviter que leurs données ne tombent entre les mains de fraudeurs », estime le PDG de Heficed.