Une entreprise sur quatre a mis en place l’e-facturation côté clients ou fournisseurs mais des freins existent encore pour lancer les projets de dématérialisation. Face aux obligations légales qui imposent aux sociétés de toutes tailles de dématérialiser les factures entrantes en 2024, il reste du retard à combler.
La grande majorité des répondants à une étude Opinion Way pour Quadient (ex-Neopost) déclare avoir confiance dans la mise en place de la facturation électronique. Cependant, seul un tiers d’entreprises a achevé ce processus auprès des clients et des fournisseurs et presque autant utilisent uniquement des PDF simples pour dématérialiser leurs factures. Si les projets ont abouti côté grandes entreprise, nombre de TPE et petites PME doivent presser le pas pour se mettre en conformité avec la législation qui oblige toutes les entreprises à recevoir des e-factures exclusivement au 1er juillet 2024. Cela exclut les factures papier numérisées puis transmises par courrier électronique.
Prés de 85% des sondés estiment que la dématérialisation des factures est un levier pour la transformation numérique de leur entreprise. Leurs attentes sont importantes en terme de fiabilité, la première qualité attendue de la part des prestataires de service (60%). La réactivité est une autre qualité recherchée par 43% du panel.
Trois autres domaines sont également évoqués dans l’étude: la simplicité des échanges, la facilité d’utilisation de la solution logicielle proposée et l’accompagnement pour un tiers environ des répondants, respectivement. La taille des entreprises est une dimension qui les différencie. Celles qui ont moins de 250 salariés sont davantage sensibles aux enjeux de facilité d’usage des logiciels, quand leurs homologues des plus grandes entreprises citent davantage la simplicité des échanges.
Plus d’un répondant sur 4 n’a ni le temps, ni le budget pour un projet de e-facturation
Parmi les avantages évoqués par les répondants figure en priorité le gain écologique engendré (55%) suivi par un gain de performance global (43%) et de productivité des équipes (40%) mais également la réduction des coûts opérationnels (42%). De meilleures relations avec les clients (41%) et les fournisseurs (38%).
Bien qu’un tiers des entreprises craignent pour leur cybersécurité, ce n’est pas le frein principal. Les questions opérationnelles sont déterminantes pour 28% des répondants qui déclarent ne pas avoir pas le temps de mettre en place un tel changement ou ne pas avoir le budget nécessaire. La perte de contact humain est également évoquée, aussi bien avec les clients (30%) qu’au sein même de l’entreprise (17%).
Etonnamment, près d’une entreprise sur trois n’a jamais entendu parler de l’évolution législative concernant l’e-facturation. Pour 65% des entreprises qui ont déjà entrepris cette transformation, la dématérialisation des factures se traduit en grande majorité par l’envoi d’un simple PDF. L’ordonnance légale prévoit que, pour remplir leurs obligations, les entreprises pourront librement choisir de recourir soit à une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration, soit directement au portail public de facturation.