People work in warehouse, logistic service set vector illustration. Cartoon worker characters carry cardboard boxes, using forklift to load parcel packages in storage building interior background

Avec l’appoint des objets connectés et les progrès de l’algorithmie cognitive, la logistique devrait connaître une évolution des cas d’usage, avec plus d’automatisation et d’intelligence intégrée.

Chaque jour, les entreprises et les organisations sont confrontées à des problèmes qui auraient paru complètement impensables il y a seulement deux ans. Difficultés d’approvisionnement pour cause de pénurie et de disruption de la chaîne logistique et des voies d’approvisionnement, la logistique doit passer un nouveau cap dans sa transformation numérique. D’après une étude européenne (1700 décideurs dans 10 pays) réalisée par YouGov pour TeamViewer et l’Institut de recherche Handelsblatt,« la transformation numérique de la logistique en est encore à ses premiers pas pour la plupart des entreprises en Europe, dont seulement un tiers s’est déjà doté d’une stratégie allant dans ce sens ».

Pour relever les défis d’un futur indicible, les participants à cette enquête escomptent une série de bénéfices issus de la transformation numérique de la logistique. Parmi les plus cités, l’augmentation de l’efficacité, souvent synonyme de gains de productivité, est mise en avant avec 83 % des réponses. Viennent ensuite l’amélioration de la qualité ou du niveau de service (82 %), les réductions de coûts (82 %),plus de flexibilité (80 %) et une plus grande sécurité d’approvisionnement (80 %). Outre l’aspect purement fonctionnel, une large majorité des répondants met les aspects humains et environnementaux en avant. Ils s’attendent à une plus grande satisfaction des employés (78 %) et à plus de durabilité (75 %).

Des cas d’usage basés sur l’IoT et la réalité augmentée

Interrogés sur les technologies et les tendances qu’ils voient influencer la transformation de la logistique, la majorité des décideurs s’attend à ce que les services cloud (71 %), l’Internet des objets (63 %) et le big data (58 %) jouent un rôle plus important en logistique dans les années à venir. De nombreux répondants voient aussi un fort potentiel pour l’utilisation en logistique de la réalité virtuelle, augmentée et mixte (46 %), ainsi que des wearables, comme les lunettes intelligentes (43 %). D’ailleurs, une grande partie des décideurs interrogés voit de potentielles applications pour des solutions basées sur une combinaison d’IoT (70 %) et de réalité augmentée (62 %), au sein de leurs entreprises.

Au sujet des cas d’usage potentiels de l’IoT dans la logistique d’entreprise, pratiquement la moitié des décideurs interrogés (47 %) a cité le suivi des stocks en entrepôt. D’autres domaines d’application importants sont l’automatisation des processus de passation de commande dans un système de gestion d’entrepôt (44 %) et la géolocalisation des véhicules et des livraisons de marchandises (41 %). En revanche, la robotisation de certaines fonctions ne semble pas encore à l’ordre du jour : seul un bon cinquième des répondants (23 %) envisage des applications possibles de l’IoT liée à l’utilisation de véhicules autonomes et de robots.

Bien qu’ils soient volontaristes pour avancer vers cette transformation de la logistique, les répondants restent lucides quant aux difficultés d’une telle entreprise. Plus d’un tiers des répondants (34 %) pense que le coût en temps et en capital de l’implémentation des technologies nécessaires serait très élevé. Une autre portion (30 %) affirme que les inquiétudes au sujet de la sécurité informatique seraient également un obstacle, et un quart considèrent que les systèmes informatiques existants (26 %, seulement 19 % pour la France) et les ressources humaines (24 %, contre 29 % pour la France) posent des défis supplémentaires. En revanche, ni la faible priorité que lui accorde l’encadrement (16 %) ni le manque d’acceptation de la part des employés (16 %) ne sont perçus comme des obstacles majeurs à la transformation numérique de la logistique.