À mesure que le numérique devient essentiel pour les modèles économiques des entreprises et leur résilience en cas de crise, la DSI devra s’appuyer sur de nouveaux outils pour intégrer les nouvelles tendances de l’entreprise distribuée dans le long terme.

Après avoir passé les années 2020 et 2021 à prendre des décisions à court terme pour permettre à l’entreprise de continuer ses activités, 2022 devrait être l’année de l’approfondissement et de l’inscription de certaines tendances dans le long terme pour les services informatiques. L’entreprise distribuée née de la crise est soumise aux mêmes impératifs de compétitivité, qui dépendent de l’innovation et de la satisfaction du client. Car, comme l’explique le cabinet Gartner dans ses prédictions technologiques pour 2022 « l’entreprise distribuée est une approche architecturale de type “virtuel d’abord, à distance d’abord”, qui vise à numériser les points de contact des consommateurs et à créer des expériences pour soutenir les produits ».

Dans ce contexte, la DSI devra faire évoluer son modèle de gouvernance pour créer les synergies et débloquer de nouveaux gisements de valeur. Les solutions à sa disposition sont nombreuses et peuvent être combinées comme l’externalisation, les services et applications dans le cloud, l’automatisation et plus généralement les solutions basées sur l’IA et l’apprentissage automatique.

Proposer une expérience utilisateur à la hauteur des attentes

D’après les prédictions formulées par les experts de Micro Focus, l’adoption de l’ESM (Enterprise service management) va s’accélérer et le passage de l’ITSM (IT service management) à d’autres services sera plus rapide, pour proposer une expérience utilisateur à la hauteur des attentes de tous les départements de l’entreprise, notamment avec l’augmentation du télétravail, ainsi que l’optimisation des coûts. Dans ce cadre, explique le rapport,« certaines fonctionnalités deviendront la norme : un portail en libre-service, l’intégration de l’IA et l’ajout de l’automatisation ».

Par ailleurs, estime Micro Focus, à mesure que les applications deviennent plus observables grâce à la surveillance « as code » notamment, les problèmes applicatifs seront détectés plus rapidement, assurant la réactivité nécessaire. L’AIOps aura ainsi plus d’impact sur l’expérience client.

La surveillance « as code » favorisera l’observabilité qui gagnera du terrain. Elle consiste à ajouter des mesures de surveillance au code afin de fournir des informations supplémentaires sur l’état interne. Ces informations sont conditionnées pour qu’un système de surveillance puisse les importer, typiquement en JSON. La surveillance « as a code » comporte une deuxième partie : l’installation d’agents en même temps que l’application ou la notification au système de surveillance de commencer à surveiller une nouvelle application.

La nécessité de l’automatisation

La disruption pandémique de toute activité pendant le premier confinement a mis en évidence la nécessité d’automatiser le plus de processus possible. ET même si elle requiert l’utilisation orchestrée de multiples outils et plateformes technologiques, notamment la RPA, les plateformes à faible code et les outils d’exploration des processus, l’automatisation s’avère indispensable à la résolution des problèmes. Par exemple, une solution peut être mise en œuvre de manière automatisée pour les problèmes connus, et le système AIOps relie le problème à la solution. « Ainsi les remédiations sont optimales », estime le rapport de Micro Focus.

Enfin, la ruée vers le cloud continue de plus belle avec des transferts d’applications vers le cloud en augmentation. Dans ce paysage, l’informatique hybride reste la solution préférée grâce à l’expérience acquise. Aussi, prédisent les experts de Micro Focus, la migration vers le cloud se poursuivra à un rythme beaucoup plus rapide. Cependant, la plupart des organisations ne peuvent pas tout transférer vers le cloud, les raisons varient, mais les résultats sont les mêmes : des environnements hybrides, plus difficiles à gérer. En conséquence, les organisations utilisant des services cloud établiront une fonction FinOps dédiée pour automatiser l’observabilité et l’optimisation des ressources cloud.