Avec le renforcement de la dépendance envers l’infrastructure informatique dans l’entreprise moderne, l’IA apparaît comme un auxiliaire naturel pour la gestion des opérations du SI, sa résilience et sa sécurité.

L’essor des technologies de l’information a transformé le fonctionnement des entreprises en quelques dizaines d’années. Le système d’information de l’entreprise est passé, durant cette période, des classiques échanges via l’envoi de documents (papier, fax, télex…) et du téléphone à des systèmes distribués de partage de l’information en temps réel. Avec l’automatisation et les algorithmes cognitifs, le SI devrait connaître un autre bond évolutionnaire, vers une dynamique de fonctionnement et de prise de décision endogènes. L’impact sur le fonctionnement des entreprises, les modes de travail et les processus est considérable.

Parallèlement, dans ce monde de plus en plus numérisé, la montée en puissance du modèle asa service devrait favoriser le ruissellement de ces technologies cognitives vers les entreprises de toutes tailles. Ils permettent aux entreprises de répondre aux impératifs d’agilité, d’innovation et de résilience dans un environnement incertain et cyber risqué. De plus, l’augmentation du volume, de la vélocité et de la variété des données opérationnelles informatiques a contribué à une augmentation, tout aussi exponentielle, du bruit généré par les événements. Les environnements informatiques modernes génèrent constamment des alertes de configuration, d’événement et bien d’autres. Dans le nouveau modèle d’entreprise, agile, distribuée et intégrée, l’informatique pilotée par l’IA s’autogère.

L’IA anticipe les dysfonctionnements

D’après le rapport Deloitte Tech Trends 2021, « les modèles sophistiqués d’apprentissage automatique aident les entreprises à découvrir efficacement des modèles, à révéler des anomalies, à faire des prédictions, à prendre des décisions et à générer des informations - et deviennent de plus en plus les principaux moteurs de la performance organisationnelle ». La réalité issue du premier trimestre de l’année 2020 a agi comme un électrochoc, révélant que les vertus de la performance technologique vont bien au-delà de l’innovation produit et des nouvelles offres commerciales. Elles permettent la résilience et l’adaptation aux situations imprévues.

Dans ce contexte, une IA autoapprenante et réactive par se propre initiative permet d’anticiper les dysfonctionnements. D’après une étude d’IDC datant de 2019 — déjà —, les équipes d’exploitation informatique sont les plus gros acheteurs de solutions d’IA, dans le but de relever trois défis : une reconnaissance plus rapide et juste des formes, une gestion transparente des incidents (et des interruptions de service) et une résolution plus rapide des problèmes (avec des mesures correctives automatisées).

Certes, de l’idéation à la mise en production, il reste du chemin à parcourir pour faire passer efficacement les modèles d’apprentissage automatique, du développement à la production et à la gestion. « Beaucoup sont paralysés dans leurs efforts par des processus de développement et de déploiement maladroits et fragiles qui étouffent l’expérimentation et entravent la collaboration », explique Deloitte. Mais, lorsque la nécessité fait loi, l’homme est capable de miracles.