L'étude menée par SAP Concur, spécialisé dans les solutions de gestion des déplacements et frais professionnels, et ODOXA indique que les Français voient les solutions technologiques comme un moyen de réduire les fraudes.

Le sport national est-il la fraude ou le mensonge ? Un Français sur cinq (19 %) admet avoir déjà fraudé le fisc, son entreprise ou les aides sociales. Mais ce sondage (1005 personnes) révèle que la grande majorité des Français (81 %) sont honnêtes.

Ils affirment n'avoir jamais omis de déclarer une partie de leurs revenus à l'administration fiscale, n'avoir jamais fait passer des frais personnels en notes de frais professionnels et n'avoir jamais profité d'aides sociales auxquelles ils n'avaient pas ou plus le droit.

Pas vu pas pris ou expression d’un comportement exemplaire ? Plus d’un tiers d’entre eux (36 %) reconnait qu’en cas d’erreur d’un tiers (banque, magasin, administration…), ils ne les informent pas toujours…

Le spectre de la fraude, interne ou externe, est très large. Les catégories les plus fréquentes sont le détournement d’actif, la corruption, la fraude comptable, la cybercriminalité et la fraude aux achats.

Il existe également de nombreuses définitions. Celle de l’Institute of Internal Auditors (IIA) précise que la fraude est « tout acte illégal caractérisé par la tromperie, la dissimulation ou la violation de la confiance sans qu'il y ait eu violence ou menace de violence. Les fraudes sont perpétrées par des personnes et des organisations afin d'obtenir de l'argent, des biens ou des services ou de s'assurer un avantage personnel ou commercial ».

Face à la variété de fraudes, les entreprises déploient différentes solutions. Elles semblent avoir le soutien des salariés. Cette enquête de SAP Concur/ODOXA met en avant une attente des Français : les innovations numériques représentent une opportunité pour réduire et contrôler les fraudes, selon 69 % d'entre eux.

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Ils estiment qu’elles permettront de développer les outils et de mieux établir les preuves : plus des trois quarts d’entre eux (78 %) jugent qu’elles permettront un renforcement de l’arsenal de contrôle grâce à l’utilisation de l’informatique et des réseaux sociaux pour confondre les fraudeurs.

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Enfin, la traçabilité permise par les nouvelles technologies (blockchain, IA…), voire la suppression de l’argent liquide, permettra de limiter la fraude selon 67 % des Français.

Cette étude est l’occasion de rappeler que tous les acteurs de la société sont concernés par fraude. Elle revêt de nombreuses formes (comptable, fournisseur, publicitaire, interne/externe, fiscale, sociale…).

Mais son ampleur est difficile à évaluer, car les méthodes d’évaluation et montants sont divergents fonction des études. En revanche, le numérique a incontestablement fait évoluer la fraude dans sa nature et sa fréquence.

Selon une étude Fraude d’Euler-Hermes d’avril dernier, 1 entreprise sur 5 a été visée par plus de 10 tentatives de fraude en 2018 (contre 1 sur 10 en 2017).

Source : SAP Concur