Quand elle ne poursuit pas les contrefacteurs et les pirates du logiciels, jusque dans nos entreprises, la BSA (Business Software Alliance) s'inquiète des enjeux de la donnée.
L'innovation transforme le monde, favorise les économies et enrichit les individus. Au coeur de cette transformation digitale prend place la donnée, considérée comme une ressource clé et un différentiateur fondamental par 90 % des décideurs.
Et le phénomène s'accélère. Avec l'internet des objets, les devices, les machines, les automobiles..., l'humain n'est plus le seul créateur de données. Qui doivent transiter, être stockées, et analysées. C'est ainsi que sur la période 2014/2015, 90 % des données ont été créées durant ces 2 années, alors que l'ensemble des données créées depuis l'origine de l'homme jusqu'en 2013 ne représente que 10 % de ces données produites.
Stocker et analyser
Le premier enjeu est bien évidemment de stocker ces données. En 1994, 3 % des données étaient stockées sous un format numérique. En 2007, ce sont 94 % des données qui étaient stockées sous ce format. Fort heureusement, des années 80 à aujourd'hui, le coût du stockage a chuté d'un facteur de 10 millions ! Pour autant, cela ne suffit pas, et il faut revoir comment la donnée est achetée, vendue et transportée. Les technologies de cloud appartiennent aux solutions qu'il faut envisager dès aujourd'hui et pour demain.
L'autre enjeu porte sur notre capacité en rendre la donnée compréhensible et utilisable. Certes, la donnée est devenue une valeur d'actif pour les entreprises, mais elle doit pouvoir être exploitée. Cela passe tout d'abord par un nettoyage des données, une préparation qui occupe de 50 à 80 % du temps des
data scientists. Suit la créativité nécessaire pour s'assurer que l'humain pose la bonne question, et qu'en sortie il trouve les bonnes réponses. Ce qui revient à trouver et écarter les mauvaises données, et à interpréter les résultats. Heureusement, la puissance des machines qui ne cesse de progresser vient nous aider dans cette tâche délicate.
La mission du data scientist
La mission du
data scientist évolue rapidement. De l'analyste de l'existant, il est et sera de plus en plus sollicité pour prédire le futur. Une démarche qui semble inévitable. Pour cela, il lui faudra mobiliser ses ressources, multiplier la logistique, associer des moteurs analytiques qui iront rechercher des informations dans des sources dispersées, des plateformes distribuées reliées par le cloud, et pilotées par des outils aux localisations multiples.
S'y ajoute la vague du temps réel, pré-requis pour permettre une prise de décision rapide et autonome, avec une plus grande précision. Les exemples de la donnée temps réel grossissante ne cessent de se multiplier. Si l'utilisateur connaît la bonne question, il doit pouvoir accéder aux meilleurs outils, capables d'établir de nouvelles corrélations et pour cela de fouiller au plus profond de la masse des données, et cela sans délai...
La vision de la BSA
Pour les membres de la BSA, les principaux éditeurs mondiaux, la transformation et la traduction de la donnée passent par l'équipement des entreprises en outils logiciels puissants qui exploitent la
data pour permettre la meilleure prise de décision. Plusieurs voies s'ouvrent ici, dont les technologies de machine learning, pour comprendre la donnée, et les technologies de modélisation et de simulation. Il faut analyser des données provenant de sources disparates, les transformer en données exploitables dans des solutions temps réel, et disposer d'outils pour les reconnaître et les traduire, en texte, graphique, image, son, vidéo, 2D, 3D… Le test occupe également ici une place importante et trop souvent mésestimée.
Mais là n'est pas le principal du discours de la BSA. Il faut pour le dévoiler se pencher sur les chiffres que propose l'organisation, et que nous avons réunis dans notre article
« L'économie, ou plutôt les économies de la donnée » (cliquer ici ). L'exploitation de la donnée est à la fois un moteur de croissance, un outil de réduction des coûts, et un créateur d'emplois. Sauf que pour cela il faut 'libérer la donnée'. Voilà pourquoi la BSA souligne «
l’opportunité qui se présente aux législateurs et autorités de réglementation d’établir des règles claires en faveur de la libre circulation des données indépendamment des frontières, et de former et recruter des professionnels de l’IT pour ouvrir de nouveaux marchés et aider les entreprises à innover ».
Et bien entendu la nécessité de promouvoir et défendre l'industrie et l'écosystème du logiciel. Mais cela n'est-il pas l'ADN de la BSA, ou tout du moins l'objet de son existence ?
Source : « What's the Big Deal With Data » de la BSA
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